Annales des Mines (1830, série 2, volume 7) [Image 117]

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DIJ SUD-OUEST DE LA FRANCE.

BASSIN SECONDAIRE

'nier lieu, il repose sur tes schistes du pont Charaud, et se compose de grés blanc, grès psam mitique et argile schisteuse, avec veines de houille en couches, plongeant de 6o degrés au nord; sur celle-ci, puissante de om33 seulement, on a formé un puits, qui n'a eu aucun succès. A la Marzell e,on

a découvert dernièrement des affleuremens qui paraissent plus importaris , mais que l'on n'a point encore attaqués.

Le dépôt houiller de la Vendée a de grands rapports avec celui des bords de la Loire, en ce que l'un et l'autre reposent en couches assez fortement inclinées sur les schistes de transition,

et qu'ils comprennent des couches de grès et poudingues grisâtres entièrement quartzeux. Dans le terrain houiller de la Loire, on observe d'ailleurs une très grande irrégularité dans les couches de houille qui n'offrent que des amas de ce combustible disséminés dans l'argile schisteuse; tandis que les couches de la Vendée ont paru jusqu'ici assez régulières. Les grès et argiles schisteuses de la Loire ne contiennent aucun vestige de corps organisés; les schistes bitumineux

de Vouvant et les grès de Marillet renferment au contraire des empreintes de roseaux et de fougères.

Quoi qu'il en soit, le terrain houiller de la Vendée, dont la stratification n'est point concordante avec celle des schistes de transition sur lesquels il repose, doit être regardé comme plus nouveau que ces schistes, car la grande ressemblance qu'on peut remarquer entre certains grès et poudingues dela houille et les grès et poudingues des schistes ne saurait avoir plus de valeur que cette transgression dans la superposition.

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Le terrain de calcaire secondaire horizontal se de calcaire plus ou moins calami-

compose

naire, qui se rapporte à la partie supérieure du

lias, et de calcaire marneux qui appartient à l'étage inférieur de l'oolite. Le premier calcaire s'observe aux environs de Cézay, où il recouvre le terrain houiller de Vouvant et occupe seul le reste du bassin ; il est ici brunâtre, cellulaire, sans apparence de fossiles et mélangé de parties jaunâtres terreuses et plus ou moins calaminaires. A Saint-Vincent-d'Esteriange, ce même calcaire,

toujours rugueux et cellulaire, mais à structure cristalline et avec quelques pétrifications indéterminables, s'observe encore. Mais là c'est seule-

ment au nord du bassin, où il vient s'adosser

immédiatement aux schistes argileux, tandis qu'à

une demi-lieue plus loin vers le sud , il est recouvert par les calcaires de l'étage oulitique

inférieur. Ces derniers sont d'abord un calcaire marneux bleuâtre, avec bélemnites. (B. bisalcatus) et ammonites (.d. commuais); puis un calcaire cornpacte blanchâtre, avec bélemnites ( B. bisulcatus), ammonites (A. cristatus ) et huître gryphoïde,

s'étend jusqu'à Chantonay, où il vient s'appuyer sur le terrain houiller et où on l'exploite pour constructions. On peut se demander de quel côté vinrent les eaux de la mer qui deirent couvrir ce bassin long-

temps après qu'elles eurent laissé à nu les collines qui le circonscrivent. Or, si on considère que, très rétréci auk environs de Vouvant, ce. bassin va en s'élargissant vers Chant onay, que son sol y a une inclinaison sensible du midi au nord, que les roches qui y dominent sont généralement d'autant plus nouvelles qu'on va plus,