Annales des Mines (1829, série 2, volume 5) [Image 206]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

392

DU SUDOLT EST DE LA FR 'INCE.

FOR MATIONS JURASSIQUES

39

quel; il en occupe le centre ainsi que le représente la fig 3, Pl. VIII; il recouvre le lias dans lequel le lit de la rivière est creusé, et les calcaires compactes qui appartiennent à l'étage in-

Mauriac, situé à peu près à une demi-lieue de

férieur de l'oolite couronnent les sommités.

25 pieds de puissance. Les plus inférieures sont composées d'une oolite blanche, très ré-

.

Ce calcaire n'est presque pas stratifié, il

a

l'air d'avoir été formé par une cristallisation en niasse d'une dissolution chargée de beaucoup de parties sablonneuses. Il est difficile de croire que son tissu lamelleux soit dû au remplacement de corps marins, comme des entroques, les lames ayant souvent une assez grande surface. Il s'altère et se désagrège facilement; les surfaces long-temps exposées à l'air prennent un aspect qui lient à la fois de celui de la structure oolitique et arénacée. Il est fréquemment pénétré de cavités plus ou moins considérables; y existe une foule de grottes. La facilité avec laquelle il se détruit est sans doute la cause de la forme en surplomb qu'il donne aux escarpemens, , ainsi que cela est indiqué dans lafig. 4. Le plus ordinairement, ce calcaire lamellaire est recouvert immédiatement par de nombreuses couches de calcaire compacte, tantôt un peu argileux , tantôt dur et esquilleux. Quelques unes de ces couches sont légèrement. oolitiques ; oolites, compactes comme la pâte, se distinguent mieux quand le calcaire a été long-temps exposé à l'action de l'air. Les minerais de fer remplissent souvent des cavités à la surface de ce calcaire: ceux qui alimentent l'usine de Bruniquel sont dans cette position. Le calcaire oolitique est ordinairement peu développé dans ces escarpemens; cependant à

Villeneuve, son épaisseur est assez considérable, et il fournit des pierres de taille de bonne qualité. Couches ooli. Dans les carrières exploitées près de ce village, tiques à on voit les couches à découvert sur à peu près Mauriac,

gulière , dont les grains ronds, de dimensions uniformes, sont gros au plus comme la tête d'une épingle ; ils sont terreux comme on le voit assez habituellement dans l'oolite de cet étage. Cette oolite forme plusieurs couches de très peu .2 à3 pieds de puissance; elle contient j'y ai recueilli seulement quelques de fossiles , térébratules plissées; elle est pénétrée d'une assez grande quantité de petites géodes de chaux carbonatée. Les couches supérieures des car rières de Mauriac sont aussi oolitiques ; niais leurs grains, moins réguliers, sont souvent com-

pactes et se confondent avec la pâte, qui est légèrement colorée en rouge. On trouve dans cette couche supérieure une assez grande quantité de fossiles, surtout à sa surface, couverte d'inégalités , dues la plupart à des madrépores saillans. Cette couche m'a semblé assez analogue au calcaire à polypiers qui forme la partie supérieure des carrières de Caen; elle correspondrait ooliteavet polypiers , alors ad corn-brash des formations anglaises. Les fossiles que j'ai recueillis dans ce calcaire C"'1""ile sont : Des peignes (pecten obscurus, P. fibrosus , variété , peut-être même une espèce nouvelle : un

autre inédit); Des térébratules (terebratida subrotunda , perOves, tetraedra et concinna);