Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 270]

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528 RÉACTIONS ENTRE LES SULFURES MÉTALLIQUES

Cepti011, qui doit être très-chaud , et on le lève

ensuite par plaques, etc., etc. » Des 25 quintaux de cuivre noir qu'on a mis à raffiner, on retire ordinairement 18 quintaux de cuivre rosette, et pour ce raffinage on brûle deux mesures de charbon pour chauffer le bassin de la percée, et jusqu'à trois cents fagots dans la chauffe au réverbère. » Les scories qui restent de la première opération sont fondues dans le fourneau destiné à la fonte des mines de cuivre : on leur joint, si » l'on veut, quelques scories de fonte de mine. Si la matière qui en provient est cuivreuse, on perce et on laisse en culot dans le bassin de la percée ; mais lorsqu'elle tient beaucoup » de plomb, on la moule dans des poêles de fer

et l'on passe le plomb, ordinairement cui-

vreux , au fourneau de liquation. Les culots qui sont riches en cuivre sont désoufrés sur le » foyer du fourneau d'affinage ; puis on en raifine le cuivre noir, comme on l'a enseigné précédemment. » Ce procédé de traitement des abstrichs, usité au Bas-Hartz , m'a paru assez curieux , et si bien d'accord avec le résultat de mes essais, que j'ai jugé à propos de le rapporter en entier. On voit que l'on y obtient du cuivre noir, qui est principalement composé de sulfure de cuivre, et que Schlutter considérait le soufre comme une partie essentielle des abstrichs et comme jouant un rôle important dans ce procédé pour obtenir le cuivre. VI°. Réaction du sulfure d'arsenic et de l'oxide de plomb. Lès recherches analytiques de M. Berthier, qui

ET L'OXIDE DE PLOMB.

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lui ont fOit reconnaître la présence de l'antimoine dans les abstrichs, ont dû être toutes faites sur des matières provenant du traitement de la galène , puisque cette -substance est presque le seul minerai de plomb que l'on °traite en grand

niais à Ka tzenthai (Bas-Rhin ), où l'on fond beaucoup de minerais de plomb arséniate , l'arsenic doit aussi dominer dans les abstrichs , et il devenait intéressant d'examiner sile sulfure de ce métal ne donnait pas lieu à des combinaisons ana-

logues à celles que M. Berthier a découvertes

entre le sulfure d'antimoine et l'oxide de plomb j'étais d'ailleurs conduit à l'admettre d'après les observations suivantes.

Le traitement des abstrichs de Katzenthal au fourneau à manche produit avec abondance des Vapeurs qui répandent une forte odeur d'arsenic ; les fentes du fourneau se tapissent de petits cristaux très-nets et très-vifs, de forme octaédrique, d'acide arsénieux; en outre, on obtient encore du réalgar et de l'orpiment cristallisés, et jusqu'à des sublimés noirs d'arsenic métallique ainsi qu'on peut s'en assurer par leur éclat métallique et en les projetant sur des scories chaudes, où ils se dissipent entièrement en fumée blanche arsenicale. Les plombs bruts qui résultent de ces abstrichs s'écoulent de la percée en ,exhalant une abondante fumée blanche et l'o deur caractéristique de l'arsenic, jusqu'à la dernière période de leur solidification. Les mêmes phénomènes se présentent aussi dans le traitement des minerais très-arséniatés ; seulement les sulfures d'arsenic ne sont pas aussi abolidans, à moins que le minéral ne tienne beaucoup T 1, 3». livr. 1827. 54