Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 266]

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520 REACTIONS ENTRE LES SULFURES MÉTALLIQUES

ET L'OXIDE DE PLOMB.

l'abstrich précédemment produit s'est grillé et a passé à la teinte orangée et jaunâtre en divers

mais au bout d'une huitaine d'heures environ ayant pu augmenter le vent des soufflets , les abstrichs sont venus en telle abondance que l'affineur pouvait à peine suffire pour les extraire. Dans une autre expérience faite au petit fourneau de raffinage d'argent, sur une cinquantaine de livres de plomb très-dur, et sans autre courant d'air que celui qui arrivait naturellement par la grille et les ouvreaux, le bain, pendant plus de 6 heures, ne fournissait qu'à peine des abstrichs. Au bout de ce temps, le plomb s'étant peu à peu saturé d'oxide , ainsi que cela arrive dans ce genre d'opérations, d'après les observations de M. Berthier, les abstrichs sont venus de plus en plus abondamment et ont fini par tenir la surface du bain constamment couverte, malgré leur enlèvement continu, jusqu'à la pu-

points. Les abstrichs antimoniaux, attaqués à l'acide nitrique, donnent du gaz nitreux, ce qui prouve que le soufre n'y est pas combiné à l'oxigène ; ils passent à la teinte orangée par le grillage et néanmoins ne dégagent pas beaucoup de gaz sulfureux, parce que le soufre s'empare de suite

d'une dose suffisante d'oxigène pour passer à l'état d'acide sulfurique, qui reste en combinaide plomb. son avec L'oxigène combiné au plomb est d'ailleurs indispensable pour la formation des véritables abstrichs , ainsi qu'on en jugera par les faits sui-

Au-Commencement d'une coupellation, après la fusion du plomb, le fourneau ayant déjà la température rouge, et avant de donner le vent, on voit nager sur le bain des croûtes de matières dures nommées abzugs, et qui refusent d'entrer en fusion à une température suffisante pour produire celle des abstrichs. Ces abzugs sont mêlés de sulfure de plomb, reconnaissable à la vue simple, et contiennent en outre beaucoup de cuivre et de fer ; mais il y manque l'oxide de plomb pour en provoquer la fusion, et ce n'est qu'après que le vent a joué qu'on voit se former abondamment les véritables abstrichs fusibles. (Il paraît néanmoins que dans quelques usines on obtient des abstrichs avant de donner le vent. ) Dans une opération de purification d'un plomb

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rification complète du plomb.

Les faits précédens prouvent donc combien l'oxigène est nécessaire à cette formation. Quand l'oxide de plomb domine, la masse des abstrichs devient de plus en plus jaune, et .l'on ob-

tient enfin des litharges déjà cristallines, mais non susceptibles de se débiter, et auxquelles les fondeurs donnent le nom de litharges sauvages. Cependant, quand l'oxide de plomb est en trèsgrand excès, on n'en obtient pas moins de très- bel-

très-aigre, exécutée sur une sole brasquée au

les litharges rouges : c'est ce que j'ai vérifié par l'expérience, en faisant filer, pendant une coupellation, les abstrichs qui en provenaient. J'observerai même à ce sujet que beaucoup de fondeurs travaillant dans des usines où la méthode

fourneau de coupelle, en ne donnant qui un vent faible , ou n'a obtenu que très-peu d'abstrichs

introduite, sont dans la persuasion que les plombs

de filer du plomb pendant la coupellation est