Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 161]

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ITINÉE AIRE GÉOGNOSTIQUE

ne semble, au premier abord , présenter que de la confiision et du désordre; mais après m'y être arrêté plusieurs fois, et avoir rapproché, comparé tout ce qu'elle présente avec ce que j'avais observé sur les autres points du pourtour de la Plaine de Château-Landon, j'ai vu que l'ordre le plus parfait y règne, et que la stratification , en allant de bas en haut, de la craie, du sable, du poudingue et du terrain d'eau douce y est bien régulière, malgré la très-grande ondulation de ces diverses formations, qui sont coupées autant de fois que leurs ondulations sont apparentes. De toutes mes observations et de tous les faits précédens, je me crois autorisé à conclure que

la stratification de la haute et vaste plaine de Château-Landon ne peut plus être contestée, et premièrement qu'elle se compose de bas en haut des formations suivantes ( Pl. 5, coupes 4 et 5):

i'. De la craie,

2.. Du sablé -et du grès, 30 Du poudingue, 4°. Du terrain d'eau douce supérieur. Secondement, que le terrain d'eau douce superficiel doit incontestablement être admis pour appartenir à la formation (Veau douce supérieure,

par la raison qu'il se lie, sans aucune interruption quelconque, avec les terrains d'eau douce de formation supérieure de Fontainebleau, de Malesherbes et d'Étampes, par les terrains d'eau douce des plaines intermédiaires, aussi de formation d'eau douce supérieure , et sur lesquels on ne peut élever le plus léger doute, puisqu'on voit la grande formation des sables et des grès supérieurs se transmettre sous toutes ces plaines jusqu'auprès de Château-Landau , et qu'on la retrouve au-delà aux Gantiers , à Pont-Freau,

517 et dans le vallon de la My-Voye et de Chausepois., DE FONTAINEBLEAU A. CHATEAU-LANDON.

Troisièmement, que le poudingue ou la

couche de cailloux roulés dans une pâte sableuse et siliceuse, sur lequel repose la formation d'eau douce de Château-Landon, n'est que le couron-

nement ou la partie la plus élevée de la grande formation des sables et des grès supérieurs, et que les cailloux roulés de ce poudingue diminuent de -volume à mesure qu'on approche de Fontainebleau. Quatrièmement enfin, que, malgré toutes mes recherches, je n'ai pu découvrir sur la gauche de la vallée du Susain, jusquà son embouchure dans la vallée du Loing, sur la gauche aussi de celle.

ci jusqu'au pont de Soupes, et à la coupe de la droite du vallon de Chausepois, pour adoucir la grande route qui monte de Soupes à ChâteauLandon , aucun indice de terrain d'eau douce moyen , à moins qu'on ne veuille admettre qu'il soit représenté par cette portion élevée de la craie à Château-Landon et à Grand-Moulin que les ouvriers appellent castine, et que j'ai proposé un moment de regarder comme un passage de la craie à une des formations qui lui sont

supérieures. Si cette idée pouvait un jour prévaloir, cette zone de craie ou de castine ne pourrait en aucune manière établir la liaison du terrain d'eau douce de Château-Landon avec les terrains moyens de Fontainebleau et de ses environs, par la raison qu'elle est inférieure aux sables et aux grès, et au poudingue, qui entrent dans la

stratification de la plaine de Château-Landon. Le calcaire d'eau douce moyen des deux val-

lées du Fay et des Châtaigniers \Description géologique des environs de Paris, page 292), au sud