Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 5]

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3IACHINES A VAPEUR

fières d'appliquer la force du cheval ; cet animal ne fournit pas la même quantité d'action employé à tourner dans un manége , attelé à une voiture chargée sur son dos, allant au pas ou au trot; et quand on assigne une valeur à

sa force, il faut énoncer soigneusement à laquelle de ces diverses manières d'agir on la rapporte c'est ce que n'ont pas toujours fait les mécaniciens qui ont tenté de résoudre le problème.(r6). Le travail du cheval dans un manége est ce-lui auquel il paraît le plus convenable de rapporter l'effet des machines à feu; M. Navier, en combinant ensemble les résultats les plus dignes de confiance, a trouvé qu'on pouvait représenter la puis-sance mécanique d'un cheval attelé à un manége, marchant au pas, et. travaillant huit heures sur vingt-quatre, par l'élévation , dans une seconde

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de temps, d'un poids de 4o kilogrammes à r mètre de hauteur; cette quantité d'action, éva-

luée pour la durée d'une seconde, étant rapportée. à la durée -de-huit,heures , ou 28800", c'estàdire à la journée u cheval, donne un poids de. 1166400 kilogrammes élevés à un mètre de hauteur: c'est ce qu'on appelle la quantité journalière d'action du cheval attelé à un manége.:.( Voyez le I er vol. de Arch. hydraul. de Belidoredition de Navier, page 596.). (17). La conséquence de tout ce qui précède est que ce type de mesure de/force désigné. par la dénomination vague de cheval, n'ayant point de fixation, soit légale, soit généralement convenue, devrait être exactement déterminé, défini dans les transactions entre les vendeurs et les acquéreurs de machines à feu : cette précaution n'a point été prise dans les traités passés entre

DU GROS-CAILLOU.

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MM. Edwards et Lecour, , et j'aurais voulu, au moins, trouver dans les pièces et renseignemens qui m'ont été fournis à l'occasion de mon expertise, quelque détermination sur laquelle ils fussent d'accord tous deux, et dont l'emploi, dans la discussion de leur affaire particulière, ne serait, par conséquent, sujette à aucune difficulté; mais

en parcourant ces pièces , j'ai trouvé, à mon grand étonnement, que cette base fondamentale de calcul, appelée cheval, y est, ainsi que le lec-

teur en a été prévenu ci-dessus, prise tantôt avec une valeur, tantôt avec une autre. (i8). M. Edwards a désiré que ses inventions fussent connues et appréciées par la Société d'en-

couragement de Paris , qui s'en est fait rendre compte par ceux de ses membres dont les connaissances en mécanique inspirent le plus de confiance; il a dû leur faire part des bases de calcul d'après lesquelles il évaluait la force de ses

machines à vapeur, car on lit dans un extrait

du Bulletin:de la Société, du mois de juin 1818, imprimé séparément et joint aux documens qui m'ont été remis , les paroles suivantes : « M. Edwards entend par fbrce d'un cheval celle qui donnerait à une masse de 15o livres ( avoir du poids ) la vitesseEde 220 -pieds anglais par minute. » Je remarque que 156 livres élevées à 220 pieds pendant une minute, équivalant à 220 fois I 5o livres ou 33000 livres élevées à un pied pendant le même temps, c'est l'évaluation anglaise, qu'on

appelle routinière et qu'on trouve citée dans

l'Encyclopédie britannique, à.l'article Steanz-en-

gine , dont l'auteur est le célèbre Watt, article qui a été réimprimé dans le illechanical philoso-