Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 64]

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DE SAINTE-MARIE-AUX-MINES.

mêle bien les deux matières, et l'on chauffe graduellement le mélange dans un creuset de terre jusqu'àla chaleur blanche ; il se fond très-facilement , sans aucun boursoufflement, et il devient liquide comme de l'eau : on obtient des scories brunes, compactes, opaques, à cassure luisante,

en obtenir est de o,35 : l'on arrive à celte pro-

et un culot de plomb homogène, ductile, qui

pèse environ quatre fois autant que le minerai employé dans l'essai et qui passe à la coupelle sans produire de scories. Lorsqu'on ajoute au minerai moins de 20 parties de !fil-large, la fusion est d'abord tranquille ; mais au moment où l'on donne le coup de feu, la matière éprouve un

bouillonnement et un boursoufflement considérables, qui peuvent en faire passer une partie pardessus les bords du creuset ; le culot métallique pèse moins de quatre fois autant que le minerai

et d'autant moins que la proportion de litharge a été plus faible, et il se compose de plomb ductile surmonté (l'une matte qui a l'aspect du minerai fondu, mais qui en diffère réellement beau-. coup , car il renferme une grande quantité d'arsenic et très peu de soufre. Le mélange de plomb et de mattes se coupelle avec formation. de scories, et le plus souvent il y -a une perte d'argent très-notable :cette perte a lieu uniquement dans la coupellation ; car je me suis assuré que les scories qui proviennent de la fusion avec la litharge ne contiennent pas la plus petite trace d'argent. arce De quelque Manière que l'on traite le cuivre les flox alcabus.

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SÛR LE CUIVRÉ GRIS

gris par le carbonate de soude ou par le flux

noir, on ne peut pas en extraire du cuivre rouge; c'est toujours de l'arséniure dé cuivre qui se pro-

duit, et la plus grande proportion qu'on puisse

portion quand on emploie au moins parties égales de flux noir et de minerai. Il est probable

que tout l'argent se trouve concentré dans cet arséniure; mais il serait plus difficile de l'en séparer que du minerai lui-même. En chauffant du cuivre gris réduit en poudre Fusion avec avec du nitre, il y a déflagration vive, très-lumi- du nitre. rieuse, accompagnée de fumée arsenicale, mais sans boursoufflement, et, en donnant un coup de feu, letout devientpromptement extrêmement liquide. En ajoutant au nitre une ou deux fois son poids de carbonate de soude calciné, la déflagration est tempérée, et l'on ne court aucun risque de perte. Si pour une partie de minerai on emploie plus de deux parties de nitre, il n'y a pas de culot métallique; si l'on en emploie moins d'une partie, on a un culotgrisâtre, cassant, qui est un arséniure de cuivre; mais si la proportion de nitre est d'environ un et demi, on obtient un culot de cuivre rouge, qui pèse d'autant moins que l'on a ajouté plus de nitre, et dans lequel tout l'argent du minerai doit se trouver concentré. Ce culot est recouvert d'une scorie vitreuse, opaque, d'un rouge de cire à cacheter, par-dessus laquelle on voit une matière saline, translucide, légèrement verdâtre, qui parait n'être autre chose que du sulfate de potasse. Par ce procédé, on pourrait déterminer avec assez de promptitude et de facilité la quantité d'argent contenue dans un minerai de cuivre ,ris. Le grillage du cuivre gris est facile à opérer, GriIisge pourvu qu'on ait l'attention de ménager beaucoup la chaleur au commencement, afin d'éviter i'agglotnération. Le minerai cru donne une ftl-