Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 63]

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DE SAINTE-MARIE-AUIC-MLNES.

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SUR LE CUIVRE GRIS

n'est pas le cuivre pyriteux , comme plusieurs minéralogistes l'ont prétendu, puisque cette espèce ne pourrait s'y trouver que dans la proportion de 0,15 tout au plus. La proportion de l'argent est très-variable ; elle s'élève quelquefois

la coupelle reste chargée de scories. Pour que l'opération réussisse bien, il faut employer au moins six parties de plomb : on place une certaine quantité de ce métal dans la coupelle, et

contournés au milieu du minerai, et l'on sait que

quand elle est fondue, on y ajoute le minerai enve-

les mines de Sainte-Marie en ont produit des niasses considérables à différentes époques.

Quand on chauffe le cuivre gris de SainteMarie en vases clos, le sulfure d'arsenic qu'il renferme ou qui se forme par la réaction de l'arsenic sur le bisulfure de cuivre se volatilise et se dégage en quantité d'autant plus grande que l'on chauffe plus fortement. En opérant sur ioo grammes dans un creuset brasqué à la chaleur blanche, la perte de poids est de 0,24 au moins elle s'élève quelquefois jusqu'à 0,39; mais il pa-

raît qu'alors le minerai renferme un mélange d'arsenic libre, ce qui ne doit pas surprendre, puisque l'arsenic natif se trouve en abondance dans des filons voisins de ceux qui recèlent le cuivre gris. Quelque forte que soit la chaleur,

on ne parvient jamais d'ailleurs à expulser

tout l'arsenic ; la matière fondue en retient toujours o,o4 à o,o5 , et quelquefois davantage. On a trouvé dans un morceau de cette matière da minerai fondu.

Tous les élérnens y sont sans aucun doute à l'état de sulfure au minimum. Il est possible de coupeller directement le mi- coupellation lierai cru de Sainte-Marie, et à plus forte raison directe. Seo. le minerai fondu :l'essai passe avec trois parties rification avec du de plomb ; mais il n'est jamais exact, parce que plomb.

jusqu'à 0,0125, et j'ai vu des échantillons de minerai dans lesquels elle n'était que de 0,005 : cela vient de ce que ce métal est en partie à l'état ria-

tif; on le voit quelquefois sous cet état en fils

corn positi,: n

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Cuivre Arsenic Fer Antimoine. . Argent.

.

.

.

Soufre, quarz et perte

.

0,520 0,040 0,065 o,o6o

0,303

1,000

loppé dans le reste du plomb ; on voit d'abord la matière fumer et s'envelopper d'une flamme

légère, puis le bain se couvrir de scories ; mais à mesure que l'opération avance, celles-ci se dissipent, et alors le reste de la coupellation a lieu comme celle du plomb pur. Si l'on retire la cou-

pelle au moment où la surface du bain est de-

venue tout-à-fait nette, on trouve que la quantité de plomb qui s'est oxidée est égale àenviron une

fois et demie le poids du minerai , et que le dixième à-peu.près du cuivre que renfermait celui-ci est allié avec le plomb restant. Quoique ce mode d'essai ne présente aucune difficulté, il est cependant préférable de commencer par scori-

fier dans un têt à rôtir, jusqu'à ce que le métal soit réduit à-peu-près à la moitié de son poids, et de coupeller ensuite le résidu ; on est sûr alors que les scories ne retiennent que fort peu d'argent.

La fusion avec la litharge est un moyen facile Scoritication d'essayer le cuivre gris, et C est aussi le plus exact; avec de la

mais il faut employer une proportion de litharge très-grande :j'ai trouvé, par expériences, que cette proportion doit être de 20 parties au moins. On

litharge.