Lettre où il est question de l'organisation de l'école de Pesey [[1]]

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De Moutiers le 3 fructidor

Ce n'est qu'avant hier mon cher et tendre ami que j'ai reçu votre lettre du 5 du mois dernier, incluse dans une autre de Schreiber datée de Grenoble. Agréez tous les témoignages de ma vive reconnaissance pour le touchant intérêt que vous voulez bien prendre à ma santé, elle est meilleure, de temps en temps ce pendant j'ai encore des ressentiments, mais ce qui m'afflige le plus et me force à une stagnation, une oisiveté bien pénible pour moi c'est que je ne puis encore retrouver l'usage de mes jambes. Elles me refusent leur service ; souvent elles fléchissent sous moi ou me font éprouver des douleurs aigues la nuit, par des contractions de muscles et des crampes terribles. J'ai été m'établir dans une montagne voisine pendant quinze jours pour changer d'air, ma fièvre [?] devenue double tierce, puis elle a disparu, elle est revenue et en ce moment elle me laisse enfin plus de repos ; mon médecin est d'avis qu'un déplacement et changement d'air pendant quelques temps, j'attends Schreiber qui ne m'a pas mandé le jour de son arrivé et je verrai ensuite à arranger ma petite tournée