Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 228]

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SUR QUELQUES PARTIES

DE LA ROTJRGOGNF,.

mais quelquefois aussi la roche est entièrement à nu : elle se montre alors irrégulièrement crevas-.

sous du sol de la vallée d'Ouche. Cet aspect frappe d'autant plus, que d'Avalon à Remilly,

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sée, ou plutôt la surface du plateau est presque entièrement formée d'arêtes saillantes, séparées par des cavités ou tubulures irrégulières qui s'enfoncent assez profondément dans la roche. Tel se présente, par exemple, le plateau de la montagne de Moron, située à une lieue à l'est de Sombernon, et au pied de laquelle est situé le village de Remilly, où apparaît un des derniers mamelons granitiques. J'ai déjà parlé de ces trois mamelons granitiques de Remilly, Mêmont et Mâlain, (lui, situés à-peu-

près sur une ligne droite dirigée du sud-sudouest au nord-nord-est, paraissent recouverts,

Disposition des calcaires blancs près

en forme de manteau, par les terrains de la formation inférieure décrite dans la seconde partie. J'ai dit que du côté de l'ouest ces terrains inférieurs disparaissaient promptement sous le grand plateau de calcaires blancs qui s'étend de

Sombernon à Vitteaux; mais que, de l'autre côté, on reconnaissait bien aux couches du calcaire à de Sombergryphites une inclinaison générale vers l'est-sudnon.

est. J'ai indiqué plus tard la même inclinaison

dans le calcaire à entroques des mêmes localités. Du sommet de la montagne d e Moron, on peut observer que les couches du calcaire supérieur,

qui constitue tous les plateaux situés près et à l'est des buttes granitiques, plongent également vers l'est, mais très-rapidement, sous une inclinaison plus grande même que celle des calcaires inférieurs (r), et de manière à s'enfoncer au- des(1) Voyez PI. VIE, fig. 7.

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c'est-à-dire sur dix-huit lieues de l'ouest à l'est, on n'a vu qu'une stratification à-peu-près horizontale, depuis les terrains immédiatement superposés au granite jusqu'au calcaire jurassique supérieur : aussi pouvait-on, dans toute cette étendue, retrouver la trace de l'un ou l'autre de ces terrains, selon la hauteur à laquelle on était élevé; mais à partir de la vallée d'Ouche, toutes les formations inférieures semblent disparaître. En plongeant ainsi vers l'est beaucoup plus ra- Bàrrage .des

pidement que les terrains inférienrs, les couches du calcaire conchoïde relèvent vers l'ouest leurs tranches escarpées. Cet escarpement forme même une espèce de barrage ou de digue, que M. Leschevin a décrite (1), qui se prolonge en ligne droite

depuis la montagne de la Roche-Aigue, au nord de Mêmont, jusqu'à la montagne de Remilly, en traversant les vallées de Mâlain (2) et de Mêmont, aux ruisseaux desquelles cette digue donne seulement passage par quelques échancrures. M. Leschevin dit que la pierre calcaire dont le barrage est formé lui a paru différente de celle des montagnes voisines : je ne puis partager cette opinion, ayant cru y reconnaître tout-à-fait le cal-

caire oolithique et le calcaire conchoïde, qui constituent le sol des plateaux environnans

mais l'inclinaison rapide de ces couches et 1 escarpement presque à pic de leurs tranches, du

côté de l'espèce de bassin formé ainsi par la

Journal des mines, x°. 193, p. 30. Le vieuxchâteau de Mâtain est bâti sur ce barrage. Voyez; PI. VII,fig. 7.

valtées.