Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 116]

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SUR QUELQUES PARTIES

DE LA BOURGOGNE.

trace de l'arkose du sommet des montagnes granitiques. De plus, on voit que c'est par rabaissement en pente douce du niveau de sa surface, abaissement qui n'a aucune relation avec les dé-

est, ensuite vers l'est, on reste sur le plateau légèrement ondulé de calcaire à gryphites ; mais dans les petits vallons qui traversent la route jusqu'à Cussy-les-Forges , on voit reparaître et rarkose et le granite. J'ai donné plus haut quelques détails sur le plateau des Chaumes, situé à l'est et en face d'Avalon , et sur les diverses variétés d'arkose qui en forment le sol, parmi lesquelles se font remarquer de nombreux blocs coquilliers, à structure arénacée. Je dois ajouter ici qu'à la partie la plus élevée de ce plateau , et près de l'endroit où l'on ne trouve plus que le calcaire à gryphées, on exploite, à la surface, une argile verdâtre un peu marneuse, renfermant des pail-

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chiremens qui pénètrent dans son intérieur, que le sol primordial s'enfonce au-dessous des terrains dont sont formés les plateaux de calcaire à gryphées : aussi retrouve-t-on par-tout le

granite à peu de profondeur au-dessous de ces plateaux, dans les vallons qui les sillonnent. Auprès d'Avalon , la ligne de superposition du sol calcaire

suit, à peu de distance, le sommet des escarpe-. mens granitiques qui forment la rive droite du Cousin, jusqu'au-dessous du village de Pont-Aubert, où le granite disparaît, et où presque aussitôt le calcaire à gryphées disparaît aussi sous les montagnes de calcaire blanc. La situation de la ville d'Avalon semblerait offrir, pour l':-.xamen géognostique de ses environs, de nombreuses chances d'observations directes de superposition de terrains; mais presque par-tout la jonction des deux terrains granitique et calcaire, que l'on aperçoit souvent à peu de mètres l'un de l'autre, est cachée par le sol végétal. Dans plusieurs endroits cepen-

dant, on reconnaît à la surface du sol, entre

les deux terrains , des rochers d'arkose dans ses Arkose en- diverses variétés. On les voit au nord-est et à la tre le granite sortie de la ville par la route de Lyon, près de la et le calcaire chaussée de l'Étang des Minimes: on a trouvé là, à gryphées. en creusant les fondations d'une maison dans cette roche, des veinules de galène, dont j'ai de très-nombreux échantillons, mais qui se sont bientôt perdues. En suivant la route de Lyon, et avançant de plus en plus d'abord vers le nord-

let tes de mica et des fragmens de cristaux de feldspath , et que cette argile contient de grands ro- Argile avec, gnons aplatis d'un calcaire lumachelle gris, dont rog,rums

la pâte est à. grain serré , à cassure esquilieuse. lumachelle. Cette lumachelle renferme en très-grande quantité des coquilles bivalves,. presque toutes déposées dans un sens parallèle à la surface des pla-

ques, et dont les espèces et même les genres sont souvent indéterminables : on y reconnaît cependant des huîtres , des peignes, des térébratules ; on y voit aussi en abondance l' wzio hybri-

da de Sowerby. Indépendamment de ces coquilles qui remplissent l'intérieur de la roche, la surface des plaques, qui , par l'altération, prend une couleur blanche , laisse voir alors une foule de très - petits coquillages, qui paraissent tout-àfait impossibles à déterminer. Sur le plateau des Chaumes , je n'ai vu la lu Lumachelle machelle qu'en semblables rognons dans l'argile/ de SainteAvant d'indiquer d'autres localités où je l'ai recon- Magnance. nue en couches, je rappellerai que feu M. Lefebvre-