Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 106]

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DE LA BOURGOGNE,

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SUR QUELQUES PARTÈES

mens fort incomplets, et les résultats auxquels -nies observations m'ont amené diffèrent d'ailleurs, à plusieurs égards, de ceux qui y sont indiqués. Cependant mes observations sont aussi très-loin Insuffisance

d" "minée' d'être complètes : le peu de temps que j'ai pu y con-

'mi"' sacrer pendant deux voyages, en 1821 et 1822, et

ne m'a pas permis de les étendre davantage, je n'ai pu depuis, dans une traversée rapide du nivernais, que reConnaître l'indication de faits analogues sur la pente occidentale du Morvan: elles embrassent donc presque uniquement l'extrémité septentrionale et la pente orientale du promontoire granitique. Et d'ailleurs, dans

cette contrée, où la disposition des vallées semble offrir tant de chances favorables aux observations

de superpositions géognos tiques, on n'aperçoit presque jamais (l'une manière précise les points de jonction des différens terrains : il semble que,

lors du passage d'un dépôt à un autre , il se

soit toujours formé des couches moins solides que celles de l'un et l'autre dépôt, et qui, se désagrégeant plus facilement par suite des influences atmosphériques, cachent au géologue ce qui fait l'objet principal de ses recherches. Cette circonstance, qu'on peut remarquer presque par-tout, est sur-tout frappante lorsque, comme dans la contrée qui fait l'objet de mon travail, on s'attend, à chaque instant, à pouvoir faire une observation directe de superposition, qui vous échappe sans cesse. Assez souvent cependant,- la disposition des portions de masses minérales qui se montrent au jour permet de conclure d'une manière à- peu- près certaine leurs rapports de gisement ; mais il est extrême-

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ment rare d'apercevoir la ligne de contact de deux terrains. Un autre motif contribue à rendre incomplet

l'énoncé des observations que j'ai recueillies, c'est qu'elles portent presque exclusivement sur les couches solides des diverses formations, et que les couches friables qui en constituent une

partie seront peu citées et avec peu de détail.

Ce défaut, qui est presque général dans les descriptions géognostiques, quoique souvent les auteurs négligent d'en prévenir, devient à-peu-près inévitable pour celles qui ne sont fondées que sur des voyages,et non surun séjour constant ou prolongé dans une localité. On ne peut guère, dans ce cas, faire connaître avec détail que les roches

qu'on a pu recueillir, et ce ne sont que les roches solides : aussi ne doit-on pas croire alors que l'on

fait des descriptions, mais seulement qu'on indique des points de repère pour les diverses formatiOns, au moyen des caractères que fournissent,' pour chacune d'elles, les couches solides qu'elles renferment. Quoi qu'il en soit, le peu de faits nouveaux que

j'ai été dans le cas d'observer me paraît offrir quelque intérêt.

Mes observations ont été faites principalement: 10. Aux environs d'Avalon;

2°. Entre Avalon et Vitteaux , en passant soit par Semur, soit par Rouvray; 5'. Aux environs des villages de Clamerey, , Braux,Vic-sous-Thil, Thoste, Montigny, etc. Dans cette partie de mes recherches, les connaissances de localité et l'amicale coopération de M. de Cham-

peaux, ingénieur en chef des mines, qui a bien voulu m'accompagner dans mes courses, m'ont été d'un grand secours.

Localités étudiées dans ce mémoire.