Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 105]

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SUR QUELQUES PARTIES

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sitôt, et les calcaires blancs semblent constituer enfin d'une manière uniforme le sol de toute la contrée.

Il en est de même, et beaucoup plus rapidement, quand on s'avance vers l'ouest ou vers le

nord, à partir de l'extrémité du promontoire granitique. L'étude des terrains intermédiaires au granite Objet de cc mél"ire et au calcaire à gryphées, et celle des différens terrains calcaires, depuis celui-ci jusqu'au calcaire blanc, formeront deux parties de ce mémoire. L'une et l'autre seront précédées de quelques observations sur les terrains du Morvan lui-même, et principalement de sa pointe septentrionale. Depuis quelques années, les différens terrains Opinions diverses qùi composent les formations dites du Jura ont relatives aux été l'objet de l'examen d'un assez grand nombre calcaires de géologues. Les travaux de MM. Mérian, CharJurà. haut, Voltz , Boué et autres, ont fait connaître beaucoup de faits intéressans qui ont rectifié, en plusieurs points, nos anciennes idées sur les relations géognostiques des formations du Jura avec les formations secondaires, décrites et classées depuis long-temps en Allemagne. C'est ainsi que notre calcaire àgryphées , qui (l'abord avait été regardé par des géologues dont le nom fait autorité comme constituant la formation supérieure des terrains jurassiques, et que d'autres personnes avaient cru analogue au gryphiterzkalk des géologues allemands, est bien reconnu aujourd'hui comme constituant le terrain inférieur du Jura, et comme étant pourtant beaucoup moins ancien que le calcaire à giyphites (1) du centre de l'Allemagne. (1)11 parait que la coquille de l'ancien calcaire secondaire

1)E LA BOURGOGNE.

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Il reste cependant encore bien des doutes sur la classification des terrains jurassiques, et. ce même calcaire à gryphées , qui en forme l'assise

la plus ancienne, est placé par beaucoup de

géologues au-dessus du muschelkalk de la Thuringe, et du quadersandstein ou troisième grès des terrains secondaires; tandis que d'autres autorités d'un grand poids le classent comme antérieur à l'une de ces formations, ou même à toutes deux. Je n'espère pas que les observations dont je présenterai l'aperçu contribuent efficacement à décider cette question. L'étude d'une superposition brusque, et dans laquelle il manque beaucoup de terrains intermédiaires, ne peut fournir à cet égard les documens nécessaires; mais les terrains calcaires de la Bourgogne paraissant hien être la continuation des terrains jurassiques, il peut être intéressant d'en indiquer la série, dans laquelle les divers membres des formations ont pris des développemens différens de ceux de la série des couches du Jura, et de pour-

suivre cette série jusqu'à un terrain inférieur, qui n'a été observé, à 'ma connaissance, par au-

cun des géologues qui ont décrit le Jura. Feu M. Leschevin seul, a déjà traité ce sujet, dans un mémoire instructif, relatif au choix du point de partage du canal de Bourgogne, qui est imprimé dans le O. 1 93 du Journal des mines; mais le travail de M. Leschevin ne renferme, sous le point de vue géologique, que des renseignede l'Allemagne, qui avait d'abord été désignée sous le nom de gryphi te , est reconnue aujourd'hui par les géologues allemands pour un productus.