Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 174]

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ANALYSES 34° En calculant maintenant les élémens de cette

substance dans l'hypothèse qu'elle est foraiée d'un atome de protosulfure de fer et de de protosulfure de cuivre, on trouve Soufre. Fer Cuivre

atomes

0,2353 0,1373 0,6274 1,0000

Nombres assez rapprochés de ceux donnés par l'analyse, pour ne laisser aucun doute sur la vraie composition du minéral.

38. Sur la forme cristalline de la mine de cuivre jaune cuivre pyriteux);parW. Phillips etsur son analyse par R. Phillips (Annals of Philosophy , t. /11, p. 296).

Le cuivre pyriteux affecte le plus ordinairement la forme d'un tétraèdre , dont les angles sont tronqués ; mais ce tétraèdre n'est pas régu-

lier, ainsi qu'on l'avait cru jusqu'à présent. Il produit par le clivage un octaèdre, dans lequel

les angles latéraux des pyramides sont chacun de loi° 52', et les angles formés par la réunion des deux pyramides de 126° 3o' : ces angles ont été mesurés avec le goniomètre à réflexion. Le cuivre pyriteux analysé par M. Phillips lui a donné : Soufre

Fer Cuivre

cristallié. 0,3516 0,3220 0,30ôo

Matières terreuses. 0,0050 Plomb, arsenic perte. . . . . . 0,0214 1,0000

mamelonné.,

0,3446 o,3o8o 0,3120 0,0 t Io 0,0244 1,000C

DE SUBSTANCES MINI4IALES.

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Or, en le supposant formé de 2 atomes de protosulfure de fer et d'un atome de pusulfure de cuivre, on trouve : Soufre.. Fer. Cuivre.

....... .

.

.

0,3478 0,3044 0,3478

Résultat qui diffère très-peu de celui qu'a produit l'analyse : telle est donc réellement la composition du cuivre pyriteux. 39. Note sur le cuivre panaché et sur le cuivre pyrite= ; par M. P. Berthier, ingénieur des mines.

Le cuivré panaché et le cuivre pyriteux sont Cuivre pana. très-certainement deux espèces distinctes. 11 parait hors de doute que dans les minéraux, qui portent le nom de cuivre panaché le cuivre et le fer sont l'un et l'autre à l'état de, protosulfure

cela résulte non-seulement des données fournies par les analyses, mais encore de la propriété qu'ont ces minéraux de ne pas perdre sensiblement de leur poids lorsqu'on les chauffe en vases dos, même à une température très-élevée. La composition déterminée par M. Phillips se rapporte au cuivre panaché commun ; mais il est probable, comme le pense M. Berzelius, que le sulfure de fer et le sulfure de cuivre existent dans la nature combinés en plusieurs proportions et qu'ils constituent par conséquent plusieurs espèces différentes. On imite facilement ces diverses combinaisons par la voie sèche, parce que les deux sulfures peuvent se fondre ensemble en toutes proportions.