Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 11]

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O

DISPOSITION PARTICIII.IkRE DE LAGLACE.

paisseur était d'autant plus grande, que celle des terres qui recouvraient le sol était plus considérable, et que le froid avait pris plus brusquement. Les couches prenaient successivement de l'accroissement pendant trois ou quatre jours seulement et n'éprouvaient plus d'augmentation quoique le froid continuât; l'accroissement se faisait toujours par la partie inférieure qui touchait la terre imbibée d'eau, de manière que ce qui était formé la veille se trouvait soulevé par ce qui se formait le len demain (i), et d'une quan-

tité égale aux additions, qui diminuaient sensiblement chaque jour en hauteur. Lorsque le froid restait le même, les épaisseurs restaient égales ; elles n'étaient pas distinctes les unes des autres et les filets se correspondaient. Si le froid s'adoucissait pendant le jour, les produits de chaque reprise de froid pendant la nuit se trouvaient séparés par des intervalles remplis de terre ou de glace informe, et les filets prismatiques de glace ne se raccordaient plus d'une addition à l'autre : faits absolu-.

nient analogues à ceux que l'auteur avait observés dans les glaçons spongieux qui se forment au milieu des sables du fond

des rivières. ( Voyez Journal de Physique, janvier 1783.) Dès que ces couches n'augmentaient plus, elles commençaient à. diminuer; on y voyait des gerçures qui les partageaient en diverses portions prismatiques;_ les petits prismes se déta chaient les uns des autres, s'arrondissaient en se décomposant, et ne représentaient plus qu'un assemblage de petits filons d'une

grande ténacité, qui disparaissaient successivement les uns après les autres. (1) Des Observations exactes ont prouvé, depuis, que ces soulèvemens devenaient quelquefois très-funestes aux blés : on ne connaît pas encore le moyen d'y remédier. G. L.

PRÉCIS D'UNE COURSE DANS LE PAYS DU HARTZ ; - P.ta MM. LAMÉ et CLAPEYRON , Aspirans au Corps royal des Mines. AMANIANWIANIIMMAneys.,,MoWt

EN nous dirigeant vers le pays du Hartz après

avoir quitté Nordheim, nous avons trouvé un terrain analogue à celui qui fait la base du mont

Meisner, , c'est-à-dire du grès rouge d'abord, ensuite bigarré, des indices d'un calcaire fétide superposé, et enfin des collines de gypse; arrivés

à Osterode, l'aspect du pays nous a paru changer d'une manière frappante. Osterode est au pied des montagnes du Hartz

à l'ouest, sur la lisière des terrains de transition et secondaire. A quelques centaines de pas de cette petite ville sur la route de Nordheim on voit des collines, dont les arrachemens, d'un blanc de neige, indiquent qu'elles sont entièrement formées de gypse. De l'autre côté, à la naissance de la route d'Osterode à Clausthal on voit apparaître les premières montagnes du. Hartz formées d'une grauwack.e de transition, dont plusieures couches sont de véritables minerais de fer, exploités dansle village de Lerbach on regarde ce minerai de fer oxidé rubi,ib- neue comme un indice des gîtes les plus abondans de minerais de plomb et argent ; ce même terrain de grauvvacke contient des couches subordonnées

de schiste à aiguiser et de griinstein,