Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 12]

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DANS LE HARTZ.

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PrdCIS D'UNE COURSE

Une chose remarquable encore, c'est que le terrain de transition du Hartz n'est pour ainsi dire qu'une vaste forêt de sapins, laquelle se termine justement à la lisière du terrain secondaire, qui n'est qu'une vaste plaine cultiiée; où des collines

peu élevées et quelques arbres n'empêchent pas de voir les crêtes Sauvages du terrain de

transition. Cette singulière circonstance est une preuve frappante de la liaison qui existe entre

les productions végétaleà et la nature des roches sur lesquelles elles croissent.

Cette différence d'aspect se remarque de quelque côté que l'on' entre dans le pays du Harte nous avons eu occasion de le vérifier dans les environ à de Goslar, de Wernigerode , d'Elbingerode -et de Lauterberg , par-tout enfin où le terrain de transition disparaît sous les terrains secondaires qui l'entourent de toutes parts. Sur le plateau de Clausthal et ,de Zellerfeld,

on ne remarque que de la grauvvacke ou du schiste argileux de transition, qui contient les filons métalliques exploités dans les fameuses mines de Caroline, et autres, et dont les minerais de galène argentifère sont traités Dorothée, à l'usine de Clausthal. Pendant notre séjour à Clausthal , nous avons fait plusieurs descentes dans les mines, parti-

culièrement dans les puits de Dorothée, Caroline,

et Thurmrosenhof, et nous avons eu plus d'une fois l'occasion de vérifier l'extrême exactitude des détails rapportés dans l'ouvrage de M. Héron de Villefosse : il nous semblait visiter des mines que nous connaissions déjà ; cependant, malgré

la haute idée que nous en avions conçue, nous 'avons été souvent frappés d'étonnement à la vue

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des boisages des puits, des galeries, des tailles d'exploitation, des planchers nécessaires à. l'exploitation des gradins, de tout l'attirail des pompes , des constructions nécessitées par l'emploi

de l'eau comme moteur pour l'extraction et l'épuisement, et enfin du roulage intérieur et extérieur. Tous les détails en sont encore absolument les mêmes que dans l'ouvrage de M. Héron de Villefosse. Nous avons aussi étudié la préparation mécanique dans les différens ateliers. Les lavages y sont pour la plupart très-imparfaits ; mais les matières mélangées ne sont peut-être pas nuisibles à la fusion et la facilitent même : d'ailleurs les hauts-fourneaux, dont on se sert dans cette contrée, nécessitent que la proportion des métaux à obtenir soit peu considérable dans la charge, en sorte qu'on serait obligé d'employer plus de substances fondantes si les schichs étaient purs. Nous nous sommes souvent demandé s'il ne serait pas plus économique de faire des lavages avec autant de perfection qu'a. Poullaouen et Pesey, et de traiter ensuite les schlichs obtenus au. fourneau de réverbère et même au fourneau écossais. Mais il est impossible de décider entièrement cette question sans faire d'abord de nombreuses recherches docimastiques sur les minerais euxmêmes, sur leurs schlichs et sur les produits de soit leur traitement soit par la méthode usitée' par la méthode que l'on voudrait y introduire. Quoi qu'il en soit, la complication des mélanges qui forment les lits de première fusion, les nombreuses fontes par lesquelles passent le minerai et ses produits successifs, pour obtenir tous les métaux qu'il contient, font présumer que