Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 295]

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EXPOSITION

L'art lithographique s'est établi France et s'est développé au point où nous leenvoyons ' jourd'hui , depuis la dernière exposition. auEn multipliant avec une grande rapidité et à bas prix les copies du dessin, il peut être très-utile pour faciliter les descriptions des procédés des arts à. l'intelligence desquels le dessin est nécessaire, toutes les fois que ce dessin ne demandera pas une grande précision. Le Jury a mentionné honorablement de Lesteyrie pour le service qu'il a rendu en M. introduisant en France l'art lithographique, et pour la belle exécution des estampes lithographiques qu'il a exposées; et M. Engelmann pour la belle exécution de ses estampes lithographiques, et pour avoir trouvé le moyen d'imiter, par la lithographie, les effets de Facqua linta ou lavis.

Marhres, granits et porphyres de France.

M. Héron de Villefosse a donné, dans le

rapport que nous avons eu occasion de citer (i), des détails d'une grande importance sur les substances ru inérales que renferme le sol français. En parlant des marbres, il a fait connaître que difdépartemens avaient envojel , en ce genre, de très-beaux échantillons. Parmi les marbres indigènes qui ont été exposés, il en est qui sont recherchés dans le commerce; plusieurs ont été jugés dignes d'être employés par les statuaires.

Nous ne pouvons, en terminant cet extrait, nous dispenser (l'ajouter ici que, d'après les (r) Voyez Annaks des Mines, p. 21 et UliVe et 84 de

ce volume.

58fi DE 1019. nombreuses recherches d e M.Flé ri cart de Thury,

ingénieur en chef des mines, il est prouvé que la France possède tous les 'marbres que nous pouvons désirer (1). Cependant telle est notre position, dit cetingénieur, quedans ce même pays

où les Empereurs Romains, où Charlemagne, François ler. et Louis XIV trouvaient les marbres de leurs superbes palais, aujourd'hui les temples, les monumens , les édifices publics, ne sont plus décol:és que de marbres apportés à grands irais de PEtranger, audétrimeut des marbreries françaises (2). Les Romains, ajoute M. Héricart de Thury,, connaissaient les marbres de la Gaule mieux que nous ne les connaissons maintenant; par-tout ils en ont exploité : nous sommes en admiration devant les précieux restes des montemens qu'ils avaient 'élevés à Lyon, à Vienne, à Valence, à Avignon , à Nîmes, à Arles, à Aix, à Marseille, à Toulouse, à Bordeaux, etc.; nous apprécions la beauté des marbres et des granits qu'ils ont employés ; nous regrettons de ne pas connaître les carrières d'où ils les ont tirés, et ceM. Héricart de Thury a placé à la suite de son rapport sur les produits du dépirtement de la Seine, divers mémoires très -intéressans sur les marbres, granits et porphires de France. Nous nous serions déjà empressés d'insérer dans ce recueil les

mémoires dont il s'agit, si l'auteur ne nous avait témoigné le désir d'y faire quelques additions. M. Héricart de Thury nous a fait voir différens marbres des environs de Paris, et entre autres un beau marbre coquiller (lumachelle) découvert près de Beauvais , que nos marbriers ont jugé digne de soutenir la comparaison avec les plus beaux marbres en ce genre, et qu'on pourra employer, d'une manière avantageuse , pour cheminées , tables, conSOles-, vases, etc.