Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 288]

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570EXPOSITION parfaits connus. Cet art important et difficile a Lit des progrès depuis i8o6. Ces progrès ont été

constatés par le compte qu'on s'est attaché à rendre des objets de ce genre qui ont été exposés , et qui placent M. Breguet à la tête de son art en Europe.

Le public, qui s'est toujours porté en foule auprès des brillans produits des fabriques de M. Breguet , aura pu juger par lui-même combien est méritée la haute réputation dont jouit l'hor!ogerie de cet artiste célèbre. Les personnes qui s'intéressent aux progrès de la navigation et des arts, nous ajouterons même à la gloire de la Franceanous pardonneront, dit M. Costaz, d'être

entrés dans quelques détails pour prouver que les mêmes ateliers où se fabriquent les montres et les pendules de luxe destinées aux souverains, et celles que se disputent à l'envi les plus riches particuliers de l'Europe, fournissent aux marins

et aux voyageurs instruits des chronomètres supérieurs en exactitude à tout ce qui a été exécuté de plus parfait à l'étranger. D'abord M. Costaz a rapporté la marche des

deux garde - temps numérotés 33o5 et 5o53, qui figuraientala dernière exposition. Ces chronomètres sont restés à poste fixe, mais celui de poche, dont on a aussi fait connaître /a marche,

a été déplacé et soumis à de fortes épreuves; le propriétaire, sir Thomas Brisbane, général anglais, l'a transporté plusieurs fois en poste ,et à cheval, de Valenciennes à Paris et à Cambrai, et sur plusieurs points de la frontière septentrionale du royaume. La table qui donne la marche de ce dernier chronomètre a été dressée d'après les observa-

DE 1819.

fions du général Brisbane lui-même, on voit, par cette table, qu'en seize mois le retard diurne de la montre de MM. Breguet n'a guère varié que d'une seconde et demie, et qu'a partir du mois de mars 1818, et jusqu'en octobre de la même année, c'est - à - dire dans une période de huit mois consécutifs, ce retard s'est maintenu entre

o",55 et 1/1,54. On remarque encore que les mois les plus chauds ont correspondu aux plus

forts retards : en sorte que les variations que nous venons de noter , toutes légères qu'elles sont, ne tiennent qu'a un petit défaut dans la compensation. Des observations faites avec les chronomètres

d'Émery, donnent, en six mois, une variation totale de 2,5; mais si nous passons aux chronomètres du célèbre horloger anglais Earnshaw,, nous trouverons, en ne -tenant même compte que des épreuves qui ont valu à cet artiste une récompense nationale, que celui de ces gardetemps désigné sous le n°. i, retardczit , septembre., d'environ 21Ç5: dans le mois de janvier suivant, l'avance moyenne diurne était de plus de Le n0. 2 offre des variations plus fortes. Ces deux garde-temps avaient donc une marche moins régulière que la montre de poche du général Brisbane, quoique celle-ci .ait été portée, et que les deux chronomètres dEarnshaw soient

-constamment restés à l'Observatèire royal de Greenwich. Par un bill relatif àla détermination des longitudes en mer, le parlement d'Angleterre pro-mettait une récompense de io,000 livres sterling

(10,000 louis) à l'artiste qui exécuterait des

chronomètres assez parfaits pour donner la Ion-