Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 287]

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EXPOSITION

frères, à Hé,rimoncourt, qui fabriquent un acier excellent pour les ressorts de montres et de pendules. Horlogerie On comprend sous cette dénomination les chinyierisagepièces d'horlogerie d'un travail soigné, et qui sont employées., soit comme pendules d'appartemens , soit comme montres de poches. Les pendules sont presque toujours encadrées dans des supports plus ou moins décorés, pour former des meubles élégans ; mais on ne les considère ici que sous le rapport du mécanisme. Cette espèce d'horlogerie est quelquefois com-

binée de manière à mettre en mouvement des jeux de musique ou des scènes d'automates. Quoique ces effets n'appartiennent qu'indirectement à l'holorgerie proprement dite, les machines qui les produisent méritent d'être prises en considération ;elles sont l'objet d'un commerce suivi, et leu rproduction occiipe un assez grand nombre d'ouvriers intéressans.

MM. Breguet, père et fils, à Paris, ont présenté à l'exposition vingt objets d'horlogerie nouveaux et perfectionnés, parmi lesquels il en est huit qui sont destinés à l'usage civil. Chacune de ces pièces est remarquable par des combinaisons ingénieuses et un travail parfait. Les montres donnent l'heure avec une grande exactitude.

L'attention du public s'est particulièrement fixée sur la composition à laquelle M. Breguet a donné le nom de pendules et montres sympathiques. C'est une horloge marine qui règle iule montre et la met à l'heure. M. Breguet avait obtenu une médaille d'or aux précédentes expositions il s'est mis hors de con-

DE 1819.

569 cours à celle de / 819 , comme membre du Jury.

Des médailles d'argent ont été décernées à MM: Bourdier,, de Paris , et Faveret , de Jussey.

MM. Lory et Destigny,, à Rouen, ont obtenu

des--.médalles de bronze. Enfin, le jury s'est plu à citer MM. Duchemin , Tavernier et Oudin , de

Paris ; ce dernier est auteur d'une montre à

équation, dont la disposition est ingénieuse. Le véritable objet de cette partie de l'horloge- Horlogerie rie (i) est de donner exactement la mesure du ner"cnuique. temps par les moyens les plus simples, les plus solides et les moins sujets à réparation , et tels que la marche de la machine ne soit pas troublée par les variations de température, par les changemens de position ou par le transport. M. Breguet, et feu M. Louis Berthoud, présentèrent aux expositions de 1802 et de i8o6 des horloges marines et des garde-temps d'une exactitude qui égalait celles des instrnmens les plus (1) On ne comprend pas ici sous la dénomination d'horlogerie astronomique l'es machines par lesquelles on se propose.

de représenter les mouvcmens des corps qui composent le système solaire. Des artistes ont souvent consumé leur temps à produire des machines de ce. genre, qui supposaient une force de tête rare , un esprit fécond en ressources. Cependant le Jury a déclaré qu'il ne croyait pas devoir-encourager les artistes à marcher dans cette route. Les plus parfaites de ces chines ne donnent qu'une idée incomplète et souvent fausse de la marche des corps célestes,; elles sont toujours plus compliquées que le grand mécanisme qu'elles prétendent représenter; elles ne sont pas comprises par ceux gni ignorent l'astronomie, et n'attirent pas même les regards de ceux qui la savent. Enfin, il n'est point d'éphémérides qui ne contiennent des notions plus précises etplus complètes sur la position des astres à , un instant donné de plus, ces machines ne sont pas l'objet d'un commerce suivi.