Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 270]

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ANALYSE DE MINERAIS,

etc:

ter en même temps une argile très-alumineuse, ou de l'oxide de fer; ou un calcaire très-tnagnésien. II se peut que la chemise granitique des fourneaux à manche fournisse de l'alcali aux scories; mais il paraissait peu probable que cette substance ne provînt pas aussi d'une autre source. L'expérience a justifié nos doutes. Ayant analysé un échantillon de minerai bleu, on l'a trouvé composé de o,369 Deutoxide de cuivre. . Tritoxide de fer 0,077 . o,253 Acide carbonique et eau.. o 3o3 Gangue pierreuse., 0,989

Fonda avec trois parties de flux noir, il a donné 0,272. de cuivre pur.

NOTE SUR LES EXPÉRIENCES

ÉLECTR 0 MAGNÉTIQUES DE MM. OERSTED, AMPÈRE ET A.RAGO, nELATIVES A L'IDENTITÉ DE L'AIMANT AVEC L'ELECTRICITÉ.

On a analysé la gangue au moyen du carbonate de plomb, et

on y a trouvé o,o3 d'alumine et 0,02 au moins de potasse. C'est donc principalement cette gangue qui introduit de l'alcali dans les scories , 'et elle y porte en même temps de l'alumine. Au reste, sa composition doit, être fort variable ; car on recon-

naît aisément qu'elle résulte d'un mélange, en diverses proportions, de' quarz , de feldspath et d'argile.

Il eSt.très-vraisemblable , comme M. Thibaud le recannait lui-même, que Von lie peut pas déduire de ses analyses la prOPOjàiOn de cuivre qui se perd dans le traitement du minerai bleu ; il 'paraît même que la quantité en est peu consi-

dérable:Nous ne pouvons admettre que la perte dans le traitement des matieS:puisse être très-grande. M. Guenyveau dit bien, à la vérité, que l'on ne retire de la pyrite que la moitié du cuiVïé qu'elle renferme; mais l Parle du minerai pauvre, qui ne,contient que .0,04 à o,o5 de ce métal : or, la perte est loin d'être proportionnelle à la:quantité de cuivre contenu dans le minerai.; elle est tout au:Phis constante pour une même

quantité dé minerai, et il est Même probable qu'elle est d'au-

tant phiS grande que celui-ci eu plus pauvre, parce que la masse des scories qui peuvent retenir l'oxide de cuivre en combinaison est-d'autant plus grande elle-même. Il y a donc tout lieu de croire - qne si cette perte est de 0,02 pour un minerai

de cuivre, elle est encore de 0,02 tout an israi qui en contient 0,20 ; dans le premier plus pout cas , elle '2'6W-'à--la moitié du cuivre et dans le second an

qui coutiàh

dixième séûtéétt»

M.

0Ersted , professeur à l'université de Copenhague, avait publié, avant 1807, un ouvrage dans lequel il s'était proposé de 'vérifier si l'élec.

tricité dans son état le plus latent n'a aucune action sur l'aimant (1); mais ce n'est que pendant l'hiver de 1 8 1 9 , qu'il a découvert l'action dufil conjonctif de la pile voltaïque sur l'aiguille aimantée, dont il a donné une explication particulière, qui ne s'accorde point avec l'idée que les fluides électriques et magnétiques sont une mème chose (2).

Le résultat de la belle expérience faite par M. 0Ersted n'a été connu à Paris que vers le mois de juillet 1820, et déjà plusieurs savans en ont déduit des conséquences très-importantes sur les rapports de l'électricité avec le magnétisme.

M. Ampère a démontré que deux fils conjonc( ) Chap. VIII de la traduction de l'allemand par M. Marcel de Serres, publiée en 1807. (2) Annales de Chimie et de Physique, t. XIV, p. 244.