Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 267]

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ANALYSE DE MINERAIS

ZT PRODUITS IVIÉ'TALLURCIQTJES.

on ajoute une autre portion , facilitent la fu-

'tissant dans les galeries de mines , pouvaient fournir, par la lixiviation, jusqu'à Io ou 12 pour roo de cristaux de sulfate de soude et de sulfate de magnésie , avec une petite quantité de sulfate et de muriate de potasse. La présence de ce dernier sel a sur-tout été sensible dans les eaux-mères. Or, le terrain houiller de Saint-Etienne, provenant presque entièrement de la destruction des roches granitiques et micacées qui forment les parois et le fond du bassin, et ses élémens fusibles, tels que le feldspath et le mica, composant presque exclusivement les grès houillers à grains très-fins, et les gores (les grès fins et

sion (5). 50 La potasse et la soude trouvées dans ces mêmes scories paraissent dues.1 la chemise des fourneaux à manche qui est .gt:anitique; et cela est d'autant plus probable que l'ona ap( rçu dans un des échantillons de scories analysés des fragmens de feldspath blanç, à dt mi-fondus, et qu'il est d'ailleurs tout simple et conforme aux observations faites jusqu'à présent, que des mé

langes exposés à une haute température, en7

lèvent aux parois des fourneaux les élémens qui

leur manquent pour acquérir une fusion plus parfaite (6). L'existence simultanée de la potasse et de là soude dans les élémens du granite pourra paraître peu vraisemblable, ou au moins extraordinaire; cependant, voici quelques faits propres à confirmer ces inductions. Des analyses faites avec beaucoup de soin par M. Leboullanger, à l'Ecole des Mines de Moustiers, et répétées par M. Brédif, ont appris que la soude pouvait entrer aussi bien que la potasse dans la composition du feldspath ; ces analyses sont consignées dans les registres du laboratoire de l'Ecole. Depuis lors; des analyses faites en 1820 au

laboratoire de l'Ecole des Mineurs de SaintEtienne , par M. Leboullanger et par moi, nous .ont fait reconnaître Que la soude existait en assez grande quantité avec des traces de potasse dans les schiste houillers, appelés gores par les mineurs de St.-, Etienne Que ces mêmes gores.pyriteux , en s'effleu

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les gores sont tous fusibles avec facilité en émail blanc ), il est alors évident que la potasse et la soude que contiennent ces gores , proviennent des roches granitiques. 6°. Enfin, en supposant que l'échantillon n°. 2 analysé représentât exactement la masse traitée, il en résulterait, en ayant égard au cuivre fourni par les scories de la ruine bleue qu'on y ajoute,

quePon introduit dans le fourneau environ vingttrois parties de métal pour-cent de minerai. S'il est vrai qu'on n'obtienne définitivement

que rz pour roc) de cuivre, il en résulte qu'on laisse environ moitié de ce métal dans les ecories. Cette perte ne pouvant être le résultat de la fonte

crue, comme le prouvent les analyses n°. 3 des scories qui en proviennent, on serait conduit à conclure qu'elle a lieu en grande partie dans le traitement postérieur des maltes; résultats conformes à celui de M. Guenyveau , qui annonce ( mémoire cité ) qu'on ne retire guère des pyrites que la moitié du cuivre qu'elles contiennent. Tome V. 4e. livr. M rn