Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 262]

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MINERAIS DE FER

le journal, présente plus de détails. Les minéralogistes étrangers, et sur-tout M. Karsten, reeueiliirent des annotations trèsrétendues sur les diverses localités où é& minerai se trouvait, tant en .Anglei erre qu'en Prusse, où, à limitation de l'Angleterre, il estetrolté depuis plus de douze ans. M. Héron de Villefosse en.eite un grand nombre dans le premier volume de la Richesse minérale, et indique la réunion presque constante des mines de houiffeéet:des mines 'de fer dans ces :contrées.: EnfinAars , dans es

Voyages métallar,iques (en 1774), avait déjà.. mis sur la voie peut-être plus clairement qu'on ne l'a fait depuis lui: .Car, en rendant compte d« masses-qui-se --trouvaient dans _une couche da houille en:F:cosse, il dit : eLa'nOture du Mine-

rai ou

de/er est d'un 'gris noir, d'un

grain serre, et ne ressemble à. auçun des milierais de fer que vusitiscp2.4-rp-résent.... Ce minerai de fee:rougit en le griqant ; après. le grillageil ressembla:à un minerai: de fer ordi,» flaire . Cette espèce deiiié'i.ië:de: fer est non-, seulemeritetrèS-ciï?Mmune dans ncosse mais aussi dans le nord-de l'Angleterre; renfermé« toujours dans les mêmescouches, et au-dessus d'un lit-de charbon.» (VoLien.' page 272.) Ces caractères:suffisaient -Pour provoquer des recherches dans t'Otites les Mines de houille de la France. Les données: les plus essentielles existaient donc. Les dernières analyses faites par M. Descostils suries minerais de Coal7Breokdale étaient très-irn portantes, puisqu'elles prouvaient une par-

faite analogie entre les minerais d'Angleterre,. ceux de Sarrebruck et ceux trouvés acciden-

DES IIOUILLÉRE-S; 525 tellement en France (Aiinalesde.Chirnie, 815).

Cependant on s'était peu appliqué à saisir ces analogies; une définition complète de leur nature et de leur gisement manquait encore. Ces données ayant été présentées partiellement dans des mémoires, les faitsont été considérés isolément; et appréciés par peu de personnes. Les minerais de Sarrebruck furent regardés comme propres au sol, les autres localités indiquées en France comme des exceptions peu importantes, et nos maître.s de forge, nos exploitans de mines de houille restèrent convaincus que les mines de houille d'Angleterre renfermaient une espèce de minerai de fer, dont les nôtres étaient dépourvues. Frappé des riches dépôts des mines de l'Illyrie, J'ai cru y observer plus d'uniformité qu'on ne le

croit ordinairement; et, guidé par les rensei-

gnemens vaguement énoncés qui me sont parvenus surie minerai de fer anglais ,:j'ai soupçonné qu'il se rattachait à un fait général( r). De retour en France, je m'occupai à vérifier mes conjec(1) Ces observations sont consignées dans un Mémoire,

adressé à la Direction (les Mines en 1809. J'avais pris à tâche de prouver que la découverte de la plupart des mines et l'importance qu'elles acquièrent dans des pays riches en exploitations, étaient dues plus au genre d'industrie, à la bonne administration et à la persévérance des hommes, qu'au hasard et à des accidens du sol ; que chaque nature de.terrain, convenablement caractérisé, renferme assez généralement l'espèce

de minerai qui lui est propre, et que l'on en trouverait plus fréquemment qu'on n'ose l'espérer, si on savait bien les chercher; que que le sol français était aussi abondamment pourvu en

minéraux que les autres contrées de l'Europe; seulement, qu'il était beaucoup moins Connu, et que nous Manquions encore de l'expérience nécessaire pour mettre en valeur ces richesses.