Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 253]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

474

SUA UNE ALUMINE

de cette même substance, qui, dans Peau, devient hydrophane. Cette rencontre me confirma dans l'opinion que j'avais déjà eue, que la formation de cette substance devait être attribuée à l'eau qui avait séjourné dans la cavité, et la jugeant par quel-7 ques-uns dé ses caractères extérieurs et pat' analogie, je la regardai comme une calcédoine drop argileuse pour avoir pu acquérir la dureté qui lui est propre; c'est sous cette dénomination que j'en ai envoyé quelques échantillons à M. Picot-Lapeyrouse. Depuis j'ai revu: ces mêmes échantillons dans la superbe collection de M. de Drée. En l'an IX, j'ai eu occasion de retourner à là montagne de l'Esquerre; je n'ai pu y retrouver de cette substance, malgré toutes mes recherches. L'exploitation de la mine était abandonnée depuis plus dé dix ans. En 1788, je soumis cette prétendue calcédoine quelques essais. Je reconnus qu'au chalumeau elle était infusible; tenue rouge pendant une demi-heure, elle perdait 4.0 pour î; que les acides minéraux l'attaquaient fortement à chaud, plus faiblement et plus lentement à froid, la convertissaient en un magma offrant quelques petits cristaux indéterminables; que cette masse saline imprimait sur la langue l'effet stiptique de l'alun., qu'elle était soluble dans l'eau chaude, en laissant un résidu de 12 à 14 pour ; que la. dissolution, traitée- par l'ammoniac, donnait un précipité blanc, 164 à Se réunir. Tous ces caractères propres à l'alumine me firent reconnaître que ce n'était point une cal-

cédoine, et je me proposais d'en faire faire.

11Y-DliATLE S-ILICIFkRE 475 l'analyse , lorsque les événemens de .1789 me la firent perdre de vue. Quelques années après,, je fis acquisition d'un échantillon de calamine de Carinthie, de la va-

riété décrite par de Born dans le catalogue de mademoiselle Eléonore de Raab, sous le nom

de cai2zm2ne stalactit;que , blanche, à surface lisse comme la porcelaine, d'autres fois ondulée, et quelquefois mamelonée. Cette ressemblance extérieuré, avec ma substance des Pyrénées, me la fit rechercher pour les

comparer. Mes essais préliminaires me firent bientôt reconnaître que ce ne pouvait être la même substance.

Celte eaamine , traitée seule au chalumeau, donne une lueur phosphorique verdâtre; les

branches de la pince qui retient le fragment se couvrirent d'une poussière blanchâtre. Un autre. , traité par l'acide nitrique, même à froid, frac,nment fut dissous avec une légère efférvescence. Comme à cette époque , malgré les expériences.

de Bergman, le zinc carbonaté n'était point reconnu par quelques savans qui ont fait faire de grands pas à la minéralogie, que d'ailleurs cette calamine pouvait être souillée par la chaux avec laquelle elle se rencontre, désirant connaître si l'effervescence était due à cette chaux ou à l'a-

cide carbonique, je pris un fragment qui me paraissait très - pur, je le partageai en deux : l'un fut traité par l'acide sulfurique, qui l'a dissous avec une légère effervescence, sans qu'il se soit formé de gelée, ni de sulfate de chaux.

L'autre a été dissous dans l'acide nitrique; dans cette dissolution j'ai versé deux gouttes