Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 251]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

470

TRAITEMENT

d'autres .fonderies à Vienne, département de l'Isère (1), à Tarnowitz (2). A Vienne, le minerai contient, dit - on, 54 pour 2, et le procédé mis en usage par MM. de eumenstein, qui consiste à fondre le minerai au fourneau à réverbère, en employant le fer comme absorbant, produit 53,57; il n'y aurait donc que o,43 de perte par quintal de minerai.

A Tarnowitz , on fond dans un fourneau .à manche, en employant également le fer comme absorbant, des minerais de plomb qui, à cette première fonte, produisent de 66 à 67 en plomb sur 68 que donne l'essai, et les mattes qui proviennent de cette fonte renferment encore de i à 2 de plomb. Bien plus (page 445)

« Le procédé employé actuellement met à même de fondre (toujours au JOurneau à

.» manche) avec quelque profit, des matières » qui ne contiennent qu'une livre de plomb. » par quintal.» Dans ces deux fonderies, quoique les frais de fonte soient considérablement accrus par l'emploi du fer, la dépense définitive, pour obtenir un quintal de plomb, est inférieure à celle que nous avons précédemment trouvée pour Pesey; il est vrai que le combustible que l'on emploie est de la houille. Nul doute, si ces résultats sont bien exacts, qu'on ne doive rejeter les procédés de fonte tels qu'ils étaient en usage à Pesey, pour leur (i) Journal des Mines, n°. 125: (2) Journal des Mines, n°. 102.

sumniE DE PLOMB.et substituer le traitement au moyen du fer', soit au fourneau à réverbère, soit au, fourneau à manche; mais il faut convenir que cette per.' fection dans les procédés métallurgiques est bien étonnante, sur-tout à l'égard de la fonte au fourneau à manche, dans laquelle le plomb métallique est exposé, an moins pendant un instant et dans un grand état de division, à un courant rapide d'air très-chaud, qui doit tendre nécessairement à en entraîner beaucoup'. On

sait en effet que c'est là la principale cause

des déchets qu'éprouve le plomb dans les divers traitemens qu'on lui fait subir. L'absorption du soufre par le fer évite, à la vérité, la fitirmation

d'une partie des produits gazeux, et par conséquent les pertes qui en sont la suite; mais le grand volume et l'action continuelle de l'air, chassé rapidement dans le fourneau, ne sont-ils pas encore une cause plus puissante de

déchets? J'ajouterai de plus, à l'égard de la fonte au fourneau à réverbère à Vienne, que j'ai eu une occasion d'essayer des mattes qui

en provenaient, et que ces mattes m'ont donné

15 à 16 pour

de plomb, soit par la voie

sèche, soit par la voie humide. On conçoit que si des résidus d'opération offrent une semblable richesse, il est difficile d'admettre que la perte en plomb ne soit en définitif que de 0,43 pour -(à

de minerais. Ces mattes avaient été recueillies

par M. Beaussier, et m'avaient été remises par M. Schreiber pour en faire l'analyse. J'i-

gnore du reste de quelle partie du travail elles provenaient.

Je ne serais donc pas surpris que dans ces deux circonstances on eût été induit en erreur