Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 209]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

390

CARACTÉRES PHYSIQUES

Ï;Es rvindx.A.ux:

les auteurs de plusieurs traités de minéralogie à donner la concordance de la nomenclature dictée par l'art avec celle qui est puisée dans

riom que doit porter une pierre précieuse que l'on voit pour la première fois. L'épreuve de la dureté qui serait décisive, au moins dans certains cas, ne peut être faite qu'imparfaitement , d'après un procédé que j'indiquerai plus bas, si l'on veut éviter d'endommager la pierre; et d'ailleurs il ne vient guère dans l'idée de la

les principes de la science. On peut consulter sur

cet objet l'excellent ouvrage ayant pour titre Minéralogie des .Gens du inonde (1), où, indépendamment de la justesse que son estimable

tuteur, M. Pujoulx, a mise dans la concordance dont il s'agit, il donne des détails trèsintéressans sur tout ce qui a rapport à la connaissance des pierres précieuses. Ces pierres, comparées entre elles relativement aux qualités qui les font rechercher comme objets

391.

tenter. Toute l'attention se porte sur les couleurs et sur l'éclat. Or, il suffit de réfléchir sur les causes de ces effets de lumière, pour sentir com-

bien ils sont quelquefois susceptibles de faire illusion. C'est le fer qui est regardé comme le principe colorant de toutes les pierres précieuses, à l'exception du spinelle ,de l'émeraude du Pérou

d'ornement, présentent des différences plus ou moins tranchées, qui décident du rang que les amateurs leur assignent dans leur estime, et du prix qu'ils y attachent sous un volume donné. Ainsi, au jugement de l'oeil , le rubis oriental a obtenu la prééminence sur le saphir, et celui-ci sur la topaze. Les auteurs qui se sont occupés des pierres précieuses, sous le rapport commercial, ont donné le tarif de leurs différens prix, et l'on peut juger par l'étendue des limites entre lesquelles ces prix sont susceptibles de varier, suivant la diversité des pierres, combien il im-

Or, dans les pierres dites orientales qui appartiennent au corindon, le fer combiné avec différentes quantités d'oxigène, qui font varier le tissu que ses molécules présentent à la lu-

genre, d'éviter l'illusion qui les porterait à confondre telle pierre avec telle autre qui se trouve placée fort au-dessous d'elle sur l'échelle que présente le tarif. Cependant, c'est ordinairement sur le témoignage d'un oeil exercé que l'on décide du

dernière couleur et le rouge du rubis. Plus

porte à ceux qui font des acquisitions de ce ,

(1) Paris, 1813, chez maclante veuve Lepetit, rue '"avéç..

et de la chrysoprase, dont les deux premières doivent leurs couleurs au chrôme, et la troisième emprunte la sienne du nickel.

mière, parcourt presque tous les degrés du spectre solaire, en se mêlant successivement au

rubis, à la topaze, à l'émeraude, au saphir et

à l'améthyste. Quelquefois il passe brusquement d'une couleur à l'autre dans le même individu, dont les différentes parties offrent séparément le jaune de la topaze et le bleu du saphir, ou cette

souvent des teintes accessoires se fondent imperceptiblement dans la couleur principale, dont elles modifient le ton; ainsi une teinte de bleu, en s'associant à un rouge très-élevé, et tirant un peu à l'obscur, donne le rouge cochenille. Si dans le même cas la couleur dominante est