Annales des Mines (1884, série 8, volume 3, partie administrative) [Image 17]

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CIRCULAIRES.

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CIRCULAIRES.

expéditrice, ainsi que cela était stipulé dans la décision du 22 octobre 1882. « L'insertion au Journal militaire officiel tiendra lieu de notification. » J'informe M. Géo-Vian de l'insertion de cette note, qui donne satisfaction au vœu qu'il avait exprimé. Recevez, etc. Le Ministre des travaux publics, Pour le Ministre et par autorisation :

Le Conseiller d'État, Directeur des chemins de fer, G.

CENDRE.

APPARE1S A VAPEUR. — CHAUDIÈRES

VERTICALES.

A M. le préfet du département d Paris, le 13 février 1884.

Monsieur le préfet, a l'occasion de la catastrophe causée, le 31 mars 1883, aux forges de Marnaval (Haute-Marne), par l'explosion d'une chaudière verticale, la commission centrale des machines à vapeur a rappelé que des accidents analogues, survenus antérieurement dans d'autres usines, avaient fait, de sa part, l'objet d'une étude qui a été publiée en 1878 (*), dans les Annales des mines. J'ai pensé, d'accord avec cette commission, qu'il convenait d"insister sur les prudentes recommandations que renfermait la conclusion de ladite étude, et qui prévoyaient précisément tous les désordres qui se sont produits a Marnaval. Pour atteindre ce but, j'ai fait préparer la note dont un exemplaire est cijoint (**) et dont il me paraît nécessaire de munir tous les industriels de votre département qui sont, intéressés à en avoir connaissance. Je vous prie, en conséquence, de m'indiquer, dans le plus court délai possible, le nombre d'exemplaires que j'aurais a vous adresser à cet effet. Lors de la transmission de cette note auxdits industriels, vous voudrez bien, monsieur le préfet, inviter les ingénieurs chargés de la surveillance des appareils à vapeur, ii appeler l'attention

de ceux-ci sur la nécessité de se conformer aux recommandations qu'elle renferme. En vue de prévenir les conséquences graves qu'entraîne généralement l'explosion d'une chaudière, lorsque, comme à Marnaval, elle fait partie d'un groupe de générateurs qui sont en communication de vapeur entre eux, les ingénieurs devront aussi être invités à recommander aux industriels intéressés l'adaptation de clapets près de l'insertion de chaque conduite partielle de vapeur sur la conduite générale, de manière à éviter, en cas d'explosion de l'un des générateurs, l'irruption de la vapeur provenant de la conduite générale et des autres chaudières. Vous voudrez bien, en outre, faire remarquer au service de surveillance, en ce qui concerne les conditions d'épreuve des grandes chaudières verticales, qu'il importe de se préoccuper toujours, pour fixer le taux de l'épreuve, de la pression supplémentaire que supportent, en service, les parties inférieures de ces chaudières, par suite du poids de la colonne d'eau. Il arrive souvent que les chaudières destinées à fonctionner verticalement sont éprouvées à l'usine dans la position horizontale, et c'est principalement dans ce cas qu'il est indispensable de tenir compte de l'élément dont il s'agit. Enfin, je dois spécifier expressément, pour répondre à un vœu de la commission centrale des machines a vapeur, que le décret du 30 avril 1880 (*) a eu pour effet d'annuler les décisions ministérielles antérieures, en vertu desquelles les chaudières verticales avaient pu être dispensées, dans certains cas, de l'un des indicateurs réglementaires du niveau de l'eau. Je vous prie, monsieur le préfet, de m'accuser réception de la présente circulaire et de la note qui l'accompagne, documents que j'adresse d'ailleurs directement aux ingénieurs chargés de la surveillance des appareils à vapeur de votre département. Recevez, etc. Le Ministre des travaux publics, D. RAY N AL.

(*) Volume de 1880, p. 92. (*) Voir partie technique, 2e volume de 1878, p. C8. (**) Idem.:, 1er volume de 1884, p. 249. DÉCRETS,

1884.

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