Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 198]

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SUR LES FORGES

A LA CATALANE.

métallurgie. Dans tous les départemens on avait fait des progrès extrêmement rapides, tant dans

qu'elles ont donné les résultats les plus satisfaisans. Je vais entrer dans quelques détails. J'ai suivi avec une scrupuleuse attention pendant les trois premières semaines, les travaux métallurgiques de la forge de Pinsot, et

l'exploitation des mines de fer, que dans leur traitement. Le Dauphiné seul était resté dans les connaissances du YJ1Ie. siècle; les forges à fer ne pouvaient. plus rivaliser avec celles des départemensvoisins, et on n'enfabriquait qu'avec perte. Il fallait triompher des préjugés et de la routine. Plusieurs personnes connaissaient les essais infructueux du baron de Dietricht , qui n'obtint en 1785, dans les forges de Gudanes ( comté deFoix ), que du fer très -rouverain et intraitable

avec les minerais d'Allevard. On avait depuis

forge catalane; mais les fers sont toujourS.plus ou moins de couleur (I). La plus grande partie de ces maillais, ou fers spathiques à grandes facettes, n'ont donné que des fers intraitables. Je dirai deux mots à la fin de ce mémoire sur les: causes auxquelles je crois devoir attribuer ces défectuosités. Les mines douces peuvent passer, comme dans l'Arriège, aux forges, sans grillage préliminaire. Les autres variétés demandent inapérieusement cette opération. e.

miné pendant dix-huit mois les mines de fer du département de , j'acquis la certitude qu'il existait un grand nombre-de couches de minerai de fer spathique , sans-Mélange de sulfure de fer ou de cuivre, et de toute autre substance capable de donner des fers cassans-ou brisans. Dès que

j'eus reconnu une parfaite identité de ces minerais avec ceux que l'expérience avait trouvés

Les minerais grillés par les procédés ordinaires, sont cassés en petits fragmens de la grosseur d'une noix et même d'un oeuf, pour dimi-

propres au traitement catalan, je ne pus résister au désir que j'avais de remplacer la -Méthode bergamasque.

'entrepris ce travail, conjointement avec

presse aujourd'hui d'annoncer. que les forges 'de Pinsot (Isère ) sont en pleine activité , et

set me fait connaître les résultats des essais opérés, depuis, sur les ,minerais que.je n'ai pu faire traiter moi-même. On a essayé un grand nombre de minerais, afin de choisir les variétés qui étaient les plus propres à ce travail. Dans l'état actuel des choses, tous les ficives, rives

cellent fer. Quelques maillats ont passé à la

mais on.n'avait jamais pu obtenir dia fer par la méthode catalane. Avant de faire une étude particulière des mines d'Allevard , j'avais quelque tendance à partager cette opinion ; mais après avoir exa-

M. Gras-set, sous-l'approbation de M. le Comte Molé, directeur général des mines, et je m'em-

la correspondance que j'entretiens avec M. Gras-

orgueilleux et les mines douces, donnent de l'ex-

fait de nouveaux essais sur les mêmes minerais;

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nuer le menu ou grillade qui se fait dans les transports jusqu'à l'usine. On a soin, pendant -

(s) On distingue la température des fers chauffés par la couleur qu'ils ont prise au feu. On donne le nom de fers de couleur à ceux qui ne peuvent se travailler à une couleur déterminée. (Note des Rédacteurs.)