Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 197]

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A LA CATALANE.

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SUR LES FORGES

jaunes, de :violets-rougeâtres, etc., etc. y etc;

On trouve souvent dans un même filon des échan-

tillons de plusieurs couleurs. Les minerais rives ne diffèrent des maillats que par la grandeur des facettes. Ces facettes sont toujours petites, et quelquefois nulles dans les rives. Cette détermination est très - vicieuse, puisqu'elle semble exclure des minerais qui auraient des facettes moyennes. C'est ainsi que, dans beaucoup de circonstances, on a confondu les rives et les maillats.

Les rives orgueilleux sont ceux qui , dans leur composition, ,contiennent à - la - fois des mailles et des rives.

Enfin les mines douces, connues sous ce nom même dans les Pyrénées, ne sont autre chose que la décomposition des variétés précédentes en tout ou en partie. La couleur varie toujours

du brun au noir. Traitemens des minerais. Les opérations métallurgiques étaient aussi défectueuses que le mode d'exploitation était

vicieux. Le minerai qui sortait du sein des montagnes était grillé, puis fondu dans des hauts fourneaux bergamasques; on traitait ensuite la gueuse dans des affineries aussi bergamasques. Ces procédés ont été décrits dans le Journal des Mines pour les usines du Mont-Blanc. On sait que la consommation du charbon dans les opérations du haut-fourneau et de l'affinerie, s'élevait à dix et onze parties pour une de fer ouvré. Ces procédés sont uniformes dans le Dauphiné , la Savoie, le Piémont , l'Italie et la Suisse. Depuis plusieurs années j'ai déclaré ( si on

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veut bien me passer l'expression ) une guerre continuelle à la méthode bergamasque. Ne pouvant la détruire dans le Simplon, je suis parvenu à la modifier de manière 'a diminuer le combustible employé. Dans le département de l'Isère je l'ai remplacée aidé des conseils de MM. d'Aubuisson, Muduon et Dubosc , par la méthode

catalane.

Pour avoir un degré de comparaison

qui soit le moins favorable possible à mes résultats, je dirai deux

mots sur le traitement direct des mines douces, qui avait lieu par intervalles à Pinsot.

Ces mines douces, comme nous l'avons dit plus haut, n'étaient qu'une variété de fer spa-

thique noir décomposé; elles sont très-rares dans le canton d'Allevard. Lorsque M. Grasset, propriétaire des forges de Pinsot , pou vait s'en procurer, il trouvait plus d'avantage d'en retirer le fer par une seule Opération, que de traiter les fontes ou gueuses. Par ce procédé, il fallait Io, , 2 de charbon, non, compris le déchet, pour avoir i de fer; et une forge, travaillant vingt-

quatre heures, ne donnait que 200 livres de fer ouvré (r). Forges catalanes. Le département de 'Isère, sous ses divers rapports, offrait en 1814 un vaste champ à la (i) Dans ce Mémoire il n'est question que du polCs de Grenoble, qui est àpeuprés le même que dans tout le Midi. Je n'ai pas cru devoir me servir du quintal métrique, pour qu'on pût comparer plus facilement ces résultats avec ceux

qu'on peut trouver dans quelques ouvrages; .120 liv. de Grenoble font 5o kiloGramrnes.