Annales des Mines (1863, série 6, volume 2, partie administrative) [Image 10]

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LOTS,

DÉCRETS

ET ARRÊTÉS

Routes. — Au 1" janvier 1862, la longueur des routes impériales classées était de 57.05/1 kilomètres: de nouveaux classements, prononcés par deux décrets des 10 juillet et 28 août 1862, ont ajouté i.i53 kilomètres à cette longueur, et l'ont ainsi portée à 58.187 kilomètres. Le premier de ces deux décrets a eu pour objet de réunir les routes stratégiques de l'ouest, dont la longueur totale était de 1.Û62 kilomètres, soit aux routes impériales, soit aux routes départementales des huit départements qu'embrassait ce réseau, et de faire disparaître ainsi une dénomination qui n'a plus aujourd'hui de raison d'être. Les frais d'entretien des routes stratégiques étaient supportés pour deux tiers par l'État et pour un tiers par les départements intéressés. Le classement qui incorpore 9Û7 kilomètres aux routes impériales a été combiné de manière qu'il n'en résulte aucune aggravation décharge ni pour l'État ni pour les départements. Le second décret a inscrit, au tableau des routes impériales en Corse, un nouvelle route et deux prolongements d'une longueur de 206 kilomètres. Les travaux extraordinaires entrepris pour l'amélioration des routes impériales, pendant la campagne qui vient de se terminer, ont eu pour but, comme par le passé, la construction de diverses sections nouvellement classées ou demeurées à l'état de lacune, la rectification de rampes trop rapides ou l'ouverture de nouvelles voies de communication dans les grandes villes dont les traverses ne sont plus en harmonie avec les besoins actuels de la circulation. Un crédit de 2.800.000 francs a été affecté en 1862 aux travaux des lacunes ; une partie de cette somme a été employée à l'ouverture des routes destinées à relier entre eux les principaux établissements thermaux des Pyrénées et à ouvrir de nouvelles communications aux abordsetdanslatraversedeVichy.il reste à dépenser 10.723 600 francs pour terminer les travaux de lacune en cours d'exécution et qui sontentrepris sur une longueur de/i27 kilomètres. Des projets, montant à Zi.6g5.800 francs sont en outre approuvés, mais non adjugés, pour la construction de diverses parties de route d'une longueur totale de 109 kilomètres. Une somme de 5.&00.000 francs a été affectée aux rectifications. Les travaux restant à exécuter pour terminer les entreprises commencées, lesquelles s'étendent sur une longueur de Z100 kilomètres environ, sont évalués à 18.785.000 francs. Les travaux de même nature non encore adjugés, mais dont l'utilité publique a été décrétée, embrassent une longueur de 396 kilomètres et devront coûter 15.251.Z100 francs. ,

SUR LES

MINES.

La construction des routes impériales et forestières de la Corse a été continuée au moyen d'allocations spéciales. La longueur totale des routes impériales est de i.i32 kilomètres, dont gi5 kilomètres sont livrés à la circulation. Au 3i décembre 1862 on avait dépensé 15.907 000 francs ; il reste à exécuter 217 kilomètres, pour lesquels la dépense est évaluée à 8.032.000 francs. Le réseau des lignes forestières est formé de treize routes, d'une longueur totale de 56o kilomètres. Déjà Z125 kilomètres sont livrés à la circulation et permettent d'exploiter de vastes forêts domaniales demeurées improductives jusqu'à ce jour, L'État voit ainsi se réaliser les avantages qu'il avait en vue et diminuer les sacrifices qu'il s'impose. D'ailleurs, en pénétrant partout dans l'intérieur du pays, les routes forestières développent les richesses agricoles et portent la vie dans les localités les plus reculées. Les ponts, au moyen desquels les routes impériales fanchissent les grands cours d'eau, ne pourraient être construits avec les fonds ordinaires du budget. Ces ouvrages font l'objet de décrets spéciaux et figurent au budget extraordinaire. Les fonds appliqués à ces travaux, en 1862, se sont élevés à 1.750.000 francs et ont été répartis entre dix-huit ponts, parmi lesquels nous citerons le pont de SaintEsprit sur le Rhône, dont on a entrepris l'élargissement; les ponts de Bellecroix et de Pirmil sur la Loire, à Nantes; le pont de Charenton, sur la Marne; celui d'Arbi, sur le Tarn. Cinq autres ponts, notamment ceux de la Ferté-sous-Jouarre, sur la Marne, et le pont du Var, sur la route impériale de Paris en Italie par Nice, ont été décrétés d'utilité publique, mais n'ont pas encore été commencés. L'ensemble des travaux des grands ponts est évalué à 11.621.700 fr., sur lesquels il reste à dépenser 3.920.600 francs au 1" janvier i865. Navigation. — Dans la campagne de 1862, comme dans celle de 1861, l'administration, en continuant les travaux entrepris pour l'amélioration des voies navigables, a surtout porté ses efforts sur les rivières qui appartiennent aux grandes lignes de circulation intérieure, telles que la Seine, la Marne, l'Yonne, le Rhône, la Loire, la Garonne. On construit sur la haute Seine entre Montereau et Paris, douze barrages éclusés, afin de substituer, sur cette partie du cours du fleuve, une navigation régulière avec un tirant d'eau constant à une navigation intermittente par éclusée, qui subsiste depuis un grand nombre d'années. Trois de ces barrages sont terminés, les neuf autres sont très-avancés. Entre Paris et Rouen, on a terminé les travaux d'exhaussement de la retenue d'Andressy, et poursuivi les travaux de la dérivation de Martot. En aval de Rouen, le pro-