Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 194]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

378

LES

GAZ

RARES

DES

GRISOUS

diatement au-dessous de l'orifice du tube a, et on desserre les pinces P 2 etP 3 . L'appareil à azote est alors prêt à recevoir le grisou. b) Marche d'une expérience. — L'expérience proprement dite comprend les opérations suivantes : 1° vérification de l'absence d'air dans le grisou ; 2° mesure du volume du gaz ; 3° élimination des gaz carbonés par circulation du grisou dans l'appareil à azote ; 4° extraction et mesure du résidu azoté. 1° VÉRIFICATION DE L'ABSENCE D'AIR DANS LE GRISOt. — Chacun des échantillons de grisou (environ 500 centimètres cubes), successivement mesurés dans le voluménomètre, puis envoyés dans l'appareil à azote, a été soumis à un essai préalable, destiné à vérifier l'absence de l'air par l'absence d'oxygène. Cet essai porte sur le gaz déjà admis dans la jauge V, du voluménomètre. On remplit de grisou la jauge V.[, en y refoulant le gaz aspiré de la bouteille F parle flacon G 4 . Pour cela, le flacon G 2 étant abaissé, on ouvre R ( et on desserre P[. Quand G ( en plein de grisou (sous une pression d'autant plus faible que la bouteille F est plus voisine de l'épuisement), on resserre P,, on élève G 2 , et on ouvre R,, de manière que G l et V, communiquent, le réservoir V, étant abaissé; le grisou passe alors de G f en Y { . On renouvelle cette série de manœvres jusqu'à ce que la jauge Vj' soit remplie de grisou sous une pression voisine de la pression atmosphérique. On sépare ensuite, momentanément, les tubes de verre et de caoutchouc qui se réunissent dans la cuvette à mercure H, et on refoule dans une petite cloche graduée remplie de mercure environ 15 centimètres cubes du grisou contenu dans la jauge V,. On agite ce gaz avec un peu de pyrogallate de potassium (1 centimètre cube de lessive concentrée de potasse exempte d'air et un petit fragment de pyrogallol fondu,

LES

GAZ

RARES

DES

GRISOUS

379

introduits dans la cloche, sur la cuve à mercure), et on compare la teinte du liquide avec la teinte « zéro » (voir p. 367). Quand on n'observe aucune différence de coloration, ce qui est le cas général, on conclut à l'absence de l'oxygène et, par suite, de l'air. Tout échantillon de grisou où nous pouvions déceler la plus légère contamination par l'air était considéré comme inutilisable pour le dosage de l'azote et l'étude ultérieure des gaz rares, et il était rejeté. 2° M ESURE DU VOLUME OC GRISOU. — L'échantillon de grisou contenu dans la jauge V, du voluménomètre et dont on a vérifié l'absolue pureté est alors mesuré. Pour effectuer cette mesure, le robinet R 2 étant fermé, on élève ou on abaisse le réservoir V 2 le long de sa glissière de manière que le volume du gaz dans la jauge Y x soit voisin de 500 centimètres cubes. On note alors le volume, la température et la pression du gaz. Le volume est lu directement sur la jauge Vj, qui est graduée (divisée -en dixièmes de centimètre cube au voisinage de 500 centimètres cubes). La température est repérée par les deux thermomètres placés à la base et au sommet du manchon qui entoure V„ manchon dans lequel passe continuellement un courant d'eau froide. Quant à la pression, elle est égale à la différence de hauteur des niveaux du mercure dans la jauge V, et dans le tube barométrique M. Pour la déterminer, on lit la position du plan de contact du ménisque de mercure dans M (sur ce tube est gravée une division millimétrique) et on cherche la trace, sur ce tube, du plan horizontal défini pasr le plan de contact du ménisque de mercure de V, au moyen d'une courbe spécialement construite à cet effet (*). (*) Pour construire cette courbe, on établit une pression identique (^ide complet ou pression atmosphérique) dans la jauge et dans le tube M; puis on note, sur le tube M, les positions du plan de contact