Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 225]

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NOTE SDR DN TYPE SPÉCIAL DE RÉCIPIENTS A VAPEUR

insuffisance de protection des récipients à vapeur contre la pression de la vapeur fournie par les chaudières, lorsque ces chaudières sont à timbre plus élevé que les récipients (ce qui est un cas de plus en plus répandu . Lorsqu'on visite des usines ou ateliers qui se trouvent dans ce dernier cas, on rencontre fréquemment de nombreux récipients — ou au moins groupes de récipients — individuellement munis d'une ou deux soupapes de sûreté, de telle sorte que le nombre de ces soupapes se trouve parfois plus que suffisant pour satisfaire aux prescriptions de l'article 35 du décret. Mais les dispositions ou dimensions de ces soupapes, par contre, sont trop souvent telles qu'elles ne satisfont pas à la prescription fondamentale de l'article 7 rappelée par l'article 35 ci-dessus cité, — d'où il résulte que ces soupapes, même en nombre surabondant, peuvent être insuffisantes pour limiter efficacement la pression. Dans ces conditions, le règlement n'est pas satisfait, et la sécurité n'est pas assurée : il faut alors modifier ou compléter l'installation, par exemple en ajoutant sur la conduite d'arrivée de vapeur une ou deux soupapes de dimensions convenables, de manière à satisfaire à l'article 7 du règlement. — Mais il y a encore une autre question à examiner, c'est celle du bon entretien et du réglage exact des soupapes : en supposant même que les soupapes placées dans l'atelier sur les récipients eux-mêmes ou à leurs abords immédiats soient construites de façon à permettre en cas de besoin une évacuation assez rapide de la vapeur, il ne faut pas oublier que la surveillance de ces soupapes, qui sont à la portée des ouvriers divers de l'atelier, est assez difficile. C'est pourquoi nous croyons que, même dans cette hypothèse, il conviendrait encore d'avoir, sur la conduite d'arrivée de vapeur, une soupape de sûreté additionnelle, de nature à renseigner éventuellement le personnel ouvrier, mais soustraite à l'action de ce personnel.

SOTE SUR DN TYPE SPÉCIAL DE RÉCIPIENTS A VAPEUR

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Au sujet de cette dernière remarque, nous noterons le dispositif ci-dessous, qui a été adopté par certains industriels de Roubaix-Tourcoing : la soupape dont nous venons de parler est placée dans une boîte fermée à clé ; et la clé de la boîte est entre les mains du contremaître, seul reponsable du réglage et du bon fonctionnement de cette soupape. D'autre part, l'échappement de celle-ci se rend dans un tuyau gros et court, sortant d'une dizaine de centimètres au-dessus de la boîte. La soupape est précédée, sur l'arrivée de vapeur, d'un appareil — détendeur ou robinet — réglable à la main et destiné à maintenir la pression au-dessous du chiffre pour lequel est elle-même réglée la soupape ; ce chiffre est égal au chiffre des timbres des récipients, s'il y a uniformité de timbrage, ou égal au timbre le plus faible, si ces timbres sont différents, ce qui se présente parfois, sans que la pression de marche ait besoin d'être différente. La pression vient-elle à monter, la soupape se soulève, l'échappement est immédiatement vu et entendu, et l'une quelconque des personnes occupées dans l'atelier, la plus proche, manœuvre la vanne ou le robinet qui précède la soupape jusqu'à ce que l'échappement cesse. Comme nous l'avons fait observer plus haut, cette soupape sur l'arrivée de vapeur peut n'être pas réglementairement indispensable ; mais nous pensons qu'elle est à conseiller en tous cas, étant donnée la fréquence relative des accidents de récipients dus à un excès de pression accidentel, et le dispositif que nous indiquons, quoique bien entendu non imposé par le règlement, nous semble aussi devoir être recommandé aux industriels qui se préoccuperont de chercher à éviter ces dangereux e

  • cès de pression.