Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 224]

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SDR DM TYPE

SPECIAL

DE RECIPIENTS

A VAPEUR

rieure, l'existence et les dimensions approximatives de ce chanfrein. Observations suggérées par cette étude. — En ce qui concerne spécialement les cylindres type Martel. — 1° L'attention des industriels qui emploient ces cylindres doit être appelée sur la nécessité de ne point faire refaire un fond de cylindre type Martel (par exemple après raccourcissement du cylindre nécessité par une modification d'installation, comme cela s'est produit pour les cylindres explosés en 1871 et en 1903), sans s'être préalablement assuré que le constructeur ou le chaudronnier se chargeant de faire la réparation l'exécutera convenablement, c'est-à-dire avant tout ne négligera pas, s'il se sert, à défaut de frette neuve, de la frette usagée, de recouper et reforger la frette à replacer, ou encore aura soin de donner au diamètre intérieur de la frette neuve qu'il emploiera un diamètre n'excédant pas le diamètre du plateau. Il est bien entendu qu'on ne doit pas se fier uniquement à l'épreuve légale : quoique la surcharge plus forte du décret de 1907 donne de meilleures garanties sur ce point, l'épreuve pourrait parfaitement réussir sur un cylindre mal fretté et qui serait dangereux à l'usage. 2° Le croquis n" 1 montre le système de purge de ces cylindres. Ce système fonctionne d'ordinaire assez bien; néanmoins il ne garantit pas éventuellement contre l'accumulation dans les appareils d'une plus ou moins grande quantité d'eau condensée. C'est presque certainement à cette eau condensée qu'il faut attribuer les violents effets dynamiques constatés lors des explosions telles que celle de 1903 à Linselles ou encore celle de 1895, dans les Vosges, rappelée plus haut, et qui a été également fort grave (deux tués et quatre blessés). — Il y aurait donc lieu, semble-t-il, de munir chaque cylindre d'un robinet

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SDR UN TYPE

SPÉCIAL DE

RÉCIPIENTS A VAPEUR

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de purge. Ce robinet permettra de « consulter » l'appareil, qui ne sera plus « aveugle » et de s'assurer qu'il ne contient pas de quantité d-'eau appréciable. De plus cette adjonction, qui paraît à conseiller au point de vue de la sécurité, sera économiquement avantageuse pour l'usinier ; effectivement, si la purge est incomplète ou irrégulière, il reste plus ou moins d'eau dans le cylindre : or, lors des arrêts, toujours plus ou moins fréquents, cette eau se refroidit et elle condense une quantité relativement considérable de vapeur à la remise en marche. Comme exemple nous pouvons citer celui d'un industriel qui, ayant fait munir tous ses cylindres sécheurs d'un robinet de purge, a affirmé avoir réalisé par ce seul moyen une économie de 20 p. 100 sur la vapeur consommée dans ces cylindres ; s'il paraît prudent de ne pas compter sur un gain aussi considérable, l'avantage semble néanmoins devoir être réel. En ce qui concerne les récipients de vapeur en général. — Il faut veiller avant tout à ce que les récipients soient protégés contre des excès de pression. Le texte des articles 35 et 36 du décret du 9 octobre 1907 donne, à ce sujet, des garanties supérieures à celles que donnait le décret de 1880 ; mais il faut veiller de près à l'observation de ces textes. Depuis la mise en vigueur du décret nouveau, plusieurs accidents ont pu être encore attribués à des excès de pression, — excès de pression signalés par M. l'inspecteur général Walckenaer, dans son étude déjà citée, aux pages 403, 469473, 482-483, 484-485, 514-516, 519-520. L'examen des lieux, lors de l'accident de Linselles, lors de l'accident survenu à Tourcoing et résumé aux pages 469-473 de l'étude de M. Walckenaer, lors de celui survenu à Condekerque-branche (pages 484-485 de ladite étude), nous avait amené à la conclusion, qui subsiste aujourd'hui, à savoir : qu'il y a encore trop souvent Tome IV, 1913.

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