Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 217]

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ENQUETE

SUR

L'ANKYLOSTOMIASE

DANS

Nancy, donne son opinion sur la question à propos du précédent travail (*) : La qualité maîtresse qui a valu à M. Henry les suffrages de la Commission du prix de thèse est l'effort personnel qu'il a manifesté... surtout en précisant les dangers qui menacent notre région minière elles moyensde parer Les ouvriers qui affluent de

à cette

LES

MINES

DE

FER

DE

LA

LORRAINE

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Eu matière de prophylaxie, il vaut mieux pécher par excès que par défaut.

Je n'ai trouvé dans la littérature scientifique aucune autre opinion exprimée sur l'ankylostomiase dans les mines de fer en général et de Lorraine en particulier.

redoutable éventualité.

divers pays, et notamment de

régions contaminées telles que la Lombardie, sèment souvent

III. — RECHERCHES PERSONNELLES.

dans les mines de Meurthe-et-Moselle les œufs de l'ankylostome... Les germes nous arrivent de contrées plus lointaines ; les relations des colonies avec la métropole créant une source permanente d'importation de V ankylostomiase ("); Nosmines seraient donc menacées si elles rencontraient une sauvegarde dans les exigences thermiques de l'ankylostomiase. L'éclosion se fait lentement partir de

12 °C;

à

mais jusqu'à lo° les larves sont incapables d'at-

teindre le stade engainé nécessaire à la reprise de la vie parasitaire. Les conditions favorables de température sont rarement atteintes dans nos mines de fer. Cette sauvegarde est précaire : le moindre changement dans le moile d'exploitation, la progression du travail dans les couches plus profondes et plus chaudes risqueraient de créer des milieux propices au développement de l'ankylostomiase. On doit à tout prix maintenir une température fraîche dans les galeries par la ventilation, qui corrige du môme coup l'excès d'humidité et qui est à tous égards une condition de salubrité de la mine. Le sol des mines de fer, par sa composition chimique et par son humidité, est donc propice au développement de l'ankylostomiase. On n'est pas certain que la température n'atteindra jamais le degré dangereux, d'autant plus qu'il faut prévoir des phénomènes d'accoutumance qui créent parfois des races adaptées à des conditions thermiques fatales au type de l'espèce. (*) Concours pour le prix de thèse. Rapport présenté à la Faculté au nom de la Commission du Prix, composée de MM. les professeurs Weiss, président; Macé, Simon, Vuillemin, Parisot. Séance de rentrée de l'Université de Nancy, 16 novembre 1911. Imprimerie de l'Est, Nancy, 1912, p. 97-101. (**) Nos colonies peuvent constituer de dangereux centres d'irradiation épidémique. Ankylostome en Algérie, en Tunisie ( LANGERON,.Archives de Parasilologie, 1912, 467), en Haute-Guinée ( CH. JOYEUX , Soc. de Pathologie exotique, décembre 1912), etc., etc.

Avant d'exposer nos recherches personnelles, nous avons le devoir d'adresser beaucoup de remerciements. Nous remercions d'abord la Commission centrale pour l'Étude de l'hygiène dans les mines, qui, d'accord avec le Comité Central des Houillères de France, nous ont fait le grand honneur de confier au laboratoire de bactériologie des cliniques de la Faculté de médecine la partie technique d'une étude préliminaire, « un premier coup de sonde », comme disait M. le Président Delafond, directeur de l'Ecole nationale des Mines. Nous remercions tout particulièrement M. Calmette, qui nous a donné lui-même l'instruction technique, MM. Laveran, P. Weiss, Grimer, I.-P. Langlois, E. Fuster. Nous avons appris d'eux la parasitologie des mineurs et ses principales applications à l'hygiène des mines, ainsi que de MM. les directeurs et chefs des services des Instituts Pasteur de Paris et de Lille, de l'Institut provincial de bactériologie de Liège, du Dispensaire du Mineur de Liège, du Laboratoire de Parasitologie de la Faculté de Médecine de Paris, de la Commission internationale permanente pour l'étude des maladies professionnelles à Milan, de M. le professeur Monti, de l'Université de Pavie. MM. les administrateurs, directeurs, ingénieurs, médecins, chefs mineurs et portons, soit des mines de charbon françaises ou belges, d'Aniche, d'Anzin, de Dourges, de Seraing, du siège Colard, des mines de la