Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 90]

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"176

EXPÉRIENCES

SUR

LES

POUSSIERES

DE

HOUILLE

peut-être trop petites pour être atteintes par la précision de nos mesures; en effet, toutes ces poussières renferment beaucoup de particules fines puisque dans le cas le plus défavorable, 50 0/0 des poussières passent encore au tamis 240; or, il est évident que les particules les plus fines doivent jouer le rôle le plus important dans l'inflammation initiale, et il est probable que, même aux densités limites, la quantité de particules fines est suffisante pour donner naissance à une petite inflammation initiale qui se propage ensuite aux particules plus grossières. Pour pouvoir déterminer le rôle de la finesse, il est donc nécessaire de n'employer que des poussières nettement classées entre deux tamis comme nous l'avons fait dans les essais au tube; mais le grand volume de poussières nécessaire pour les essais à l'injecteur rendait ce classement compliqué parles moyens dont nous disposions. 2° Étude des mélanges schisteux. — Les mélanges schisteux étudiés ont été préparés en mélangeant du charbon de Liévin et des schistes de fosse pulvérisés séparément pendant une heure au pulvérisateur Alsing. Nous avons mesuré notre mélange schisteux au volume; comme la densité du schiste est supérieure à celle •du charbon, il en résulte que la densité du nuage va en augmentant à mesure que la teneur en schistes s'élève. Le volume employé nous donnerait, avec du charbon pur, une densité de nuage de 634 grammes. Dans tous ces essais, la vitesse à l'orifice a été-de 5 m ,10 par seconde. Les essais suivants nous montrent que la limite d'inflammabilité est constituée par le mélange à 40 0/0 de schistes.

ET

SUR

Charbon Charbon Charbon Charbon Charbon Charbon Charbon

B.

de de de de de de de

LES

Liévin Liévin Liévin Liévin Liévin Liévin Liévin

MOYENS

DE

COMBATTRE

p. 100, schistes 20 p. 100. GO p. 100, schistes 40 p. 100. 60 p. 100, schistes 40 p. 100. 50 p. 100, schistes 50 p. 100. 40 p. 100, schistes 60 p. 100. 20 p. 100, schistes 80 p. 100.

80

ÉTUDE

DES

DIVERS

LEURS

DANGERS

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Inflammation. Inflammation. Inflammation. Inflammation, puis extinction, puis l'allumage. Non-inflammation. Non-inflammation. Non-inflammation.

MODES

D*INFLAMMATION.

Tous les essais de cette série ont été effectués avec du charbon de Liévin, à 29 0/0 de matières volatiles et 10 0/0 de cendres, pulvérisé pendant une heure au pulvérisateur Alsing. Dans ces conditions il nous donne 1,5 0/0 de refus au tamis n° 200 et 7 0/0 do refus au tamis n° 240. 1° Essais d'inflammation par les brandons. — Dans tous les essais dont il a été rendu compte ci-dessus, les nuages ont été allumés au moyen d'un gros brandon d'étoupe benzinée. Dans ces conditions, on obtient une flamme volumineuse de 25 à 30 centimètres de haut et de 10 centimètres de large. Avec une telle flamme, l'inflammation des nuages de densité convenable est régulière. Nous avons cherché dans quelles limites on pouvait diminuer la grosseur de cette flamme sans cesser d'obtenir l'inflammation. Nous avons constaté que, tant que notre flamme n'était pas soufflée par le nuage poussiéreux, elle l'enflammait. Pour qu'une flamme d'étoupe benzinée soit stable dans des courants d'air dont les vitesses varientde 3 à 7 mètres par seconde, il faut qu'elle ait, en air calme, au moins 10 centimètres de hauteur. Les essais avec les brandons comprennent tous les