Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 68]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

au contraire, conduit à estimer parfois les gisements do fond comme plus dangereux qu'ils ne le sont, en réalité, ce qui ne sera qu'avantageux pour la sécurité ; l'essai a» tube permettra, d'ailleurs, d'apprécier l'ordre de grandeur de cette exagération. (A suivre.)

DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES DE M. POINCARÉ

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DISCOURS PRONONCÉS

AUX

FUNÉRAILLES

DE M. HENRI POINCARÉ INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES, MEMBRE ET

DE

DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE

L'ACADÉMIE

DES

SCIENCES

le Vendredi 19 juillet 1912

DISCOURS DE M. GDIST'HAU Ministre de l'Instruction Publique.

Messieurs, La mort de Henri Poincaré, si elle réunit dans une commune pensée de regret l'élite intellectuelle de tous les pays, est pour nous un deuil public. En s'y associant, le gouvernement est l'interprète de la nation tout entière douloureusement atteinte. Car si les travaux du mathématicien ne sont accessibles qu'au petit nombre, tous savaient que Henri Poincaré représentait ce que le génie de la France a de plus pur, de plus désintéressé et de meilleur. Les frontières conventionnelles par lesquelles nous cherchons à distinguer entre elles les connaissances humaines n'existaient pas pour lui, il était par excellence le savant dans toute la force et l'étendue du mot, parce qu'il personnifiait l'unité même de la science sous l'infinie multiplicité de ses manifestations.