Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 256]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

Pour la température absolue de combustion, évaluée après un temps moyen de 25 à 30 centièmes de seconde, depuis le passage du front de la flamme, on a trouvé, dans les exemples ci-dessus donnés, environ 1.250°, quand la quantité de poussières déposées était la même que dans les essais que nous allons analyser. Comme nous avons besoin du coefficient X vers le moment même de la combustion, il nous faut tenir compte du refroidissement pendant une partie des 25 à 30 centièmes de seconde ; nous basant aussi sur quelques autres résultats non relatés ci-dessus, nous estimerons à 1.550° environ la température absolue des gaz brûlés sur une petite distance en arrière du front. La valeur de X que nous adopterons ci-dessous comme première approximation 1.550 sera donnée par le rapport 1,10 X ~k=^r' soit 6 à 6,5 environ. ÉTUDE DÉTAILLÉE DE SIX ESSAIS DE LA QUATRIÈME SÉRIE.

Nous allons maintenant faire l'analyse détaillée des diagrammes de six essais de la quatrième série, en appliquant les principes, et les méthodes exposés plus haut. Choix des essais. —■ Trois de ces essais (482, 487, 489) ont réalisé des explosions franches sans aucun dispositif d'arrêt ; pour deux autres essais (476, 486), la flamme fut coupée par un arrêt-barrage de cendres disposé entre les cotes 150 et 160 ; enfin, le dernier (484) présente cette particularité qu'une accumulation de terres avait été établie sur les 3 derniers mètres de la galerie, de manière à obstruer la moitié de la section. Ces essais ont été choisis de telle sorte qu'ils sont à peu près comparables entre eux, sauf en ce qui concerne les dispositions particulières, arrêts-barrages ou obstruc-

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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tions, ci-dessus mentionnées ; en particulier, le gisement poussiéreux est constitué de manière semblable : le charbon provient d'une même livraison des mines de Liévin et tient environ 30 0/0 de matières volatiles et 10 0/0 de cendres; pour les divers essais, il a été amené à peu près à la même finesse, par une heure de pulvérisation pour les 5 premiers mètres et par trente minutes pour les 212 mètres suivants ; pour le seul essai 482, la durée de pulvérisation n'a été que de vingt minutes ; cette réduction de durée parait d'ailleurs avoir à peu près compensé une plus grande friabilité de la partie de la livraison qui passait aux essais à ce moment.' La dose de poussières est uniformément de 450 grammes par mètre cube de galerie. Le fond de la galerie est relativement étanche et réparé chaque fois que se produisent des dégradations et fuites apparentes. Les conditions atmosphériques sont assez uniformes, avec température d'environ 18 à 20°. Le tir a toujours lieu avec 240 grammes de dynamitegomme tirés sans bourrage dans le mortier de 55 millimètres, placé l'axe horizontal à 40 centimètres au-dessus du sol poussiéreux. Les trois essais de coups de poussières francs ont donné des résultats immédiats assez comparables. La durée totale de parcours de la flamme fut de 1,61 seconde pour l'essai 482, 1,59 seconde pour l'essai 487 (Pl. XIV) et 1,56 seconde pour l'essai 489 (Pl. XV). Plusieurs crushers placés à environ 10 mètres de l'orifice, ont accusé des pressions de 7 kg ,350 et 8 kg ,600 par centimètre carré pour l'essai 482 ; 6 k «,500 et 9 k R ,250 pour l'essai 487 ; 6 ts ,500, 7 ts ,700et ll kg ,000 pour l'essai 489. Ces chiffres doivent être considérés comme supérieurs à la pression réelle, en raison, d'une part, de la rapidité de la montée de la pression, qui ne permet pas aux cylindres de