Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 169]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

arrosée. On trouve, après le tir, les parois asséchées, et sur le radier, sur presque toute la longueur de la zone traitée, les résidus sont transformés en boue grasse ou fluide, voisinant avec quelques mares. Ceci nous montre d'une part que la quantité d'eau nécessaire, dans les conditions de nos essais, pourobtenir un effet d'arrêt, est probablement comprise entre 2 et 6 litres au mètre courant, et d'autre part que la formation de la boue avant l'essai n'est pas une condition indispensable, et que l'explosion elle-même, par les chasses d'air qui précèdent la flamme, se charge de brasser les éléments liquides et solides jusqu'à les mélanger intimement. La vérification fut faite par les quelques essais suivants où l'on adopta la longueur de 100 mètres pour la zone d'arrêt, suivie cette fois d'une zone réceptrice. Les trois essais 252, 253 et 255 ont été exécutés avec un arrosage au taux de 2 litres au mètre courant. L'eau avait été projetée sur le sol et les parois pour l'essai 252, sur le sol seul dans les deux autres cas. Pour l'essai 255, les poussières de la zone d'arrêt avaient été choisies assez grossières. Dans les trois cas la flamme passa, et trouvant un nouvel aliment dans la zone réceptrice, s'étendit à 60, 80 et 90 mètres au delà de l'orifice. Après l'essai, on trouve un peu d'eau et d'humidité sur le sol des 30 à 40 premiers mètres de la zone arrosée ; au delà il n'y a plus que de la boue, par places assez légère et fluide, plus généralement de la boue sèche et consistante. Les trois essais 251, 254 et 260 ont été exécutés en portant à 4 litres la quantité d'eau versée par mètre courant ; cela représente un poids d'eau trois à quatre fois plus élevé que le poids de poussières. Dans le premier cas (251), la poussière de la zone arrosée était très fine et s'est, comme d'habitude, assez mal mouillée avant l'essai ; mais la flamme fut coupée, et l'on ne retrouva plus trace de poussières sèches sur les 150 derniers mètres de

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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galerie, y compris la zone réceptrice ; l'eau libre avait également disparu ; il n'y avait plus que de la boue plus ou moins fluide. Pour l'essai 254, on a mis sur la zone d'arrêt de la poussière plus grossière ayant passé seule«»

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— Zones poussiéreuses arrosées.

ment quinze minutes au pulvérisateur. Elle s'est mieux mouillée avant l'essai ; la flamme a encore été coupée. On a remarqué, après l'essai, que cette poussière plus grossière avait une moindre tendance à former de la boue ; celle-ci était plus consistante ; il y avait même, vers l'ex-