Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 82]

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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

l'épaisseur tombe au-dessous de l m ,50 ; au contraire, dans certaine région de l'étage 924, la traversée horizontale delà couche, presque égale à sa puissance vraie, oscille entre 9 et 45 mètres. Je crois que la moyenne à admettre est comprise entre 8 et 12 mètres. Les travaux d'exploration ont assez fréquemment rencontré des excavations souterraines ; les unes sont normales au gîte qu'elles ne rejettent pas ; les autres lui sont presque parallèles, situées parfois au milieu de la masse, surtout aux épontes et alors plus souvent au toit qu'au mur. NATURE DES MINERAIS ET DES GANGUES. — Je parlerai surtout ici des minerais et des gangues do la couche du Zaccar Rarbi; j'ai dit plus haut que l'affleurement situéau voisinage de Levacher et ceux qui sont un peu plus à l'Est au voisinage d'un massif rhyolitique étaient constitués par des produits siliceux ; partout ailleurs que sur le grand gîte que je viens de décrire, les travaux de, recherches sont encore trop peu développés pour qu'on puisse donner quelques détails sur les minorais qui paraissent, en général, de bonne qualité. Ceux de la région centrale du Zaccar Rarbi sont naturellement formés d'un mélange d'hématite et de limonite dans lequel la première espèce paraît dominer; ils renferment dans leurs géodes des cristaux de sidérose épigénisée en hématite et présentent souvent de nombreux clivages spathiques ; l'oligiste en paillettes est relativement rare. On y rencontre quelques petits cristaux de pyrite de fer et des boules de chalcopyrite accompagnée de malachite (affleurement n° 4). Un filonnet de barytine avec galène, large : de 5 à 6 centimètres et dirigé du Nord au Sud, a été recoupé par l'allongement 1006 (*). Les gangues princi-

(*) Des gîtes de cuivre, de plomb et de zinc encaissés dans les calcaires ou dans les schistes sous-jacents ou dans les roches éruptives ont

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pales sont l'argile, la silice et le calcaire ; la calcite forme souvent de minces filets au milieu du minerai. La barytine, qui était un peu abondante aux affleurements n os 3 et 7, ne se trouve ailleurs qu'en nids de peu de volume. Au total, les produits de l'exploitation sont assez purs : le soufre et l'arsenic y sont en moyenne en trop petite quantité pour être des causes de dépréciation ; il n'en est pas de même du phosphore, au moins en ce qui concerne certains quartiers situés au-dessus du niveau 1120 (affleurements n cs 8, 9 et 10) ; en particulier, dans les chantiers du numéro 8, ou dépasse souvent 0,07 p. 100 et on atteint parfois 0,1 p. 100; le cuivre seul paraît se rencontrer un peu partout, mais en faible proportion. La teneur en fer ne dépasse guère 50 p. 100 et le manganèse ne joue aucun rôle. Au point de vue commercial, on peut admettre les moyennes suivantes : fer : 49 à 50 p. 100 ; silice : 5 p. 100; phosphore : 0,022 p. 100. Les deux analyses suivantes résument les faits que je viens d'indiquer : p.

Fer Manganèse Alumine. . . Chaux Magnésie . . Silice Soui're. . . . Phosphore Arsenic . . Cuivre . . .

100 00 75 30

oo

30 00 01 015 .01 01

e.

100

54.00 1,70 0.80 8,00 0,00 6,00 0,07 0,0îô 0,015 0,015

Le minerai souvent compact présente aussi quelquefois une texture feuilletée ou vacuolaire ; la proportion de menu est faible (de 25 à 30 p. 100). Il convient do noter que, à la sortie de la mine, les produits sont toujours très humides, bien que les venues d'eau dans les travaux soient été explorés à différentes reprises et le sont encore, mais toujours sans succès.