Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 254]

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NOTICE HISTORIQUE

glaise bleue, c'est-à-dire dans la même position que la colonne exploitée depuis la Nouvelle-Mine jusque vers le puits Républicain; le point où on le rencontrait coïncidait sensiblement avec celui où disparaissait la diorite •du toit, de sorte qu'au delà le terrain tertiaire se trouvait, au dix-septième niveau, en contact avec le remplis- . •sage métallifère, séparé simplement de celui-ci par la glaise bleue (voir Ann. des Mines, 9 e série, t. VIII, pl. I, ftg. 6). L'urgence qu'il y avait à reconnaître du minerai le plus rapidement possible décida M. Eloy à faire . continuer la galerie au contact; on put ainsi avancer de 25 à 30 mètres par mois, au lieu d'une dizaine de mètres ■qu'on aurait obtenus par traçage au mur ; on avait en même temps l'avantage de réduire considérablement la longueur des coupements transversaux à ouvrir en vue de la reconnaissance du gîte. La minéralisation se continua sur une longueur de 165 mètres par le Nord; elle se montra constituée par de la galène généralement trop disséminée •dans le quartz pour être exploitable, mais assez concentrée cependant en quelques points. Vers la hauteur du puits de la Nouvelle-Mine, les vingt-huitième et vingtneuvième coupements trouvèrent jusqu'à 0 m , 40 d'épaisseur réduite. Les cheminées ouvertes au-dessus de la galerie montrèrent que le minerai disparaissait en général à une faible hauteur au-dessus de celle-ci; on reconnut cependant par la suite qu'il se reliait en quelques points avec la colonne exploitée par les anciens au puits Saint-Joseph. Pour se renseigner sur l'allure en profondeur, on fonça un bure dans la région lapins riche ; les résultats obtenus furent encourageants, mais on ne put continuer bien longtemps les recherches dans de pareilles conditions, à cause •de l'importance de la venue d'eau. D'ailleurs l'entretien du dix-septième niveau, au delà du puits Saint-Joseph, devenait extrêmement onéreux à raison de la poussée du terrain tertiaire ; on décida bientôt d'abandonner ce niveau.

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN

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L'exploration définitive de la colonne minérale dontil avait révélé l'existence dut être remise à l'époque, assez peu éloignée d'ailleurs, où le vingtième niveau serait suffisamment avancé vers le Nord. Il y avait cependant urgence à reconnaître du minerai dans cette région, car il devenait évident que la colonne du puits de l'Orme se terminait définitivement vers la hauteur du puits du Midi et que ce qui restait à prendre, dans cette colonne, au-dessous du vingt et unième niveau, avait bien peu de valeur. La minéralisation y était presque exclusivement blendeuse ; la blende se vendait, à cette époque, à un prix très bas. D'autre part, il aurait fallu, pour exploiter ce qui restait de minerai au-dessous du vingt et unième niveau, prolonger le vingt-cinquième vers le nord, percer des coupements et ouvrir des cheminées. Or le vingt-cinquième, qui avait un développement d'un peu plus de 200 mètres vers le Nord, donnait beaucoup d'eau ; l'exploitation de l'extrémité inférieure de la colonne minérale du puits de l'Orme aurait donc été onéreuse. On renonça à l'entreprendre et on abandonna définitivement le vingt-cinquième niveau ; pour arrêter la venue d'eau assez importante à laquelle il donnait lieu, on établit un serrement en maçonnerie, de 3 mètres d'épaisseur, sur la traverse qui le reliait au puits du Midi. En vue d'empêcher l'eau arrêtée par ce serrement de se faire jour par le vingt et unième niveau, on ferma par un autre serrement le premier coupement Sud de ce niveau, qui communiquait avec l'unique cheminée reliant le vingt et unième au vingt-cinquième. Ces travaux réduisirent de 300 litres par minute la venue d'eau au puits du Midi; les infiltrations n'augmentèrent pas sensiblementdans le vingt et unième niveau, tracé dans les schistes du mur, bien que la pression derrière le barrage du vingt-cinquième se fût établie normalement à 9 kf\75 par centimètre carré. On avait également, dans le courant de l'année 1872, Tome XX, 19H.

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