Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 79]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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La combustion fut généralement moins complète que •dans les essais de poussières pures. Il n'y a pas de différence sensible relativement au taux d'oxyde de carbone. La participation des matières volatiles à la combustion paraît à peu près la même que dans le cas des poussières pures. Il y a toutefois deux essais divergents : pour l'es; sai 168, la flamme séjourna longtemps à la fenêtre qui précédait celle de la prise de gaz ; la llamme avançait donc très lentement et la rupture du tube a dû se faire plus longtemps qu'à l'ordinaire après le passage de la flamme au droit- du ballon de prise d'essai. L'effet fut sans doute analogue à celui que l'on obtenait dans le cas -des poussières fines et pures en retardant l'ouverture du ballon par l'artifice du cordeau détonant ; la proportion d'hydrogène et de formène fut également plus élevée -que d'ordinaire et atteignit environ 2 p. 100. On n'a relevé aucune particularité qui permette d'expliquer l'anomalie présentée par l'essai 103, peut-être attribuable à une erreur d'analyse ou à un retard accidentel d'inflammation du détonateur. L'observation des résidus a mis en évidence la rareté de la formation de grains ou amas de coke, même dans les essais positifs. On ne trouvait que quelques grains disséminés sur toute la longueur de la galerie ; mais en plusieurs occasions, comme pour certaines propagations lentes avec poussières grossières, on a observé sur la poussière résiduelle une mince lame cokéfiée. Après trois essais positifs, des résidus ont été prélevés -et analysés. Il y a comme toujours abaissement de la teneur en matières volatiles et accroissement de la teneur ■en cendres; mais ce changement de composition est assez peu marqué, en particulier pour l'essai 103.