Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 15]

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EXPÉRIENCES

SUR LES POUSSIÈRES

DE

HOUILLE

intervalle d'une ou deux secondes entre la détonation de l'explosif et l'arrivée de la flamme au bout du tube. Avec certaines poussières et certaines densités de nuages, la flamme rouge ne parcourt pas seulement le tube d'un bout à l'autre, mais jaillit encore à l'extrémité avec plus ou moins de violence et de volume-; dans ces cas-là, il y a presque toujours une autre gerbe de flammes du côté du canon; deux autres, que la position habituelle des observateurs ne leur permet de voir que quand elles sont importantes, jaillissent par les ouvertures C et D. Entre tous les essais, les buses sont soigneusement nettoyées. A cet effet, des feuilles de papier obturent les orifices B et C; les deux autres restent ouverts ; un disque de bois cloué au bout d'une perche est placé en F, formant cloison ; le ventilateur est mis en marche à pleine admission ; un courant d'air de 8 à 9 mètres par seconde entre par D et sort par A, après avoir fait le tour de l'appareil, et entraîne les poussières qui ont pu se déposer sur les parois. Avant de préparer un nouvel essai, on vérifie que l'intérieur du tube est net de poussières. . : L'appareil ci-dessus décrit a été placé sur le carreau de là fosse n° 1 de Liévin. Les expériences ont été faites avec le concours de M. Treillou, ingénieur aux mines de Liévin. Position du canon. — On pouvait utiliser cet appareil en plaçant le canon soit à gauche, de manière que la flamme de l'explosion jaillît dans le sens du courant d'air, soit à droite, de façon qu'elle jaillît en sens inverse. Les différences constatées dans les essais contradictoires suivants, tous de même sens, ont montré que l'inflammation se produit un peu plus facilement dans le second cas, c'est-à-dire quand la direction du tir est directement opposée à celle du courant d'air. Les poussières essayées sont des poussières de Liévin

ET

SDR LES

MOYENS DE

COMBATTRE LEURS

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DANGERS

provenant, soit des ateliers de criblage (Liévin 1), soit du broyage, au marteau, de fragments de charbon (Liévin 2). La charge d'explosif est d'une demi-cartouche de dynamite-gomme, sans bourrage. La vitesse du courant d'air est de 4 à 5 mètres par seconde. NUMKrsO

DÉSIGNATION

d'ordre de fessai

de la poussière essayée

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Liévin 2

POIOS

DIRECTIONS

de du tir poussière et du par . mètre cube (*) courant d'air

CONSTATATIONS

grammes

r

2

46

\La flamme passe devant les feSens inverse) nêtres et apparaît au bout du J tube.

46.:

Même sens i Au,,cun.? fi ™ m,e, au tenetre (n° 4).

Sens inverse ) L!L, f1 *™' ™P> d ?; va j us î u ' a 4° ienetre fn° 4). Même sens 1 Aucune flamme.

19 .

-

5

Liévin 1

46

10

-

46

a

46

Même sens \ '

Liévin 2

70

Sens inverse \

20

— 2

70

!

13

-

1

70

7

Liévin 2

93

-

1

93

12

-

1

93

25

Liévin 2

278

18

-

278

1

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J™,? 11

delà

de

"

la

la

2 e fenêtre (n° 4).

La flamme passe devant les fenêlres et sort du tube, de 1 mèfre environ. La flamme, rapide, va jusqu'à la dernière fenèlre (n° 1) et ne sort pas du tube. I^La flamme, sombre, passe devanl Même sens \ les fenêtres et apparaît juste ( a l'extrémité du tube.

6

11

Aa

dcla de la 2

Sens inverse j Grande flamme parcourant le tube ( et le dépassant dez m .!U environ. va seulement Même sens (La flamme , rapide, ( jusqu'à la 4 e fVnêtre (n° ?). iLa flamme, rapide, passe devant Même sens j les fenêtres et apparaît au bout ( du tube.

[Grande flamme sortant de pluSens inverse < sieurs mètres par les divers ( orifices de l'appareil. Même sens j t * fl *J m ?! sombre, va jusqu'à I la dernière fenêtre {n° 1).

(*) La précision du dosage des poussières en suspension n'atteint pas le gramme par mètre cube; les chiffres portés sont des produits de chiffres ronds, approximatifs, par des coeflicients exacts.