Annales des Mines (1908, série 10, volume 14) [Image 195]

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LES

GISEMENTS

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MINERAI DE FER

par contre, les indemnités spéciales prévues au contrat pourraient être exigibles. Il n'en reste pas moins établi que deux faits s'imposent : d'abord le prix de rachat à payer par l'État est très élevé, puisqu'il peut atteindre presque 200 millions de francs; en second lieu, dans le cas de capitalisation par l'État des sommes perçues par lui comme redevances pour ses actions privilégiées, il apparaît qu'en 1942 le rachat pourrait ' se faire sans bourse délier. On peut d'ailleurs douter.que le Gouvernement suédois suive une politique financière aussi sage : avec la série de rachats effectués par lui dans divers domaines (mines, chutes d'eau, etc.), ses. besoins d'argent, dans les prochaines années, pourront être tels que toutes ses ressources pécuniaires seront engagées par lui. — Il faudra alors, soit ne pas racheter la L. K. A., l'État participant alors par ses actions à la moitié des bénéfices, soit faire appel aux emprunts pour réaliser les sommes nécessaires au rachat. Dans tout ce qui précède, nous n'avons pas fait intervenir le contrat passé entre l'État et la Société de Svapparava; ce contrat se suffît à lui seul, en effet ; la première somme de 3.500.000 couronnes à verser de suite est payée immédiatement par la L. K. A.; quant au complément de 5 millions de couronnes, il peut être réalisé facilement par un emprunt gagé sur les redevances futures à payer de 1915, à 1932, parla Société précédente ; en effet, nous avons vu que la somme de 5 millions de couronnes payée au l er juillet 1908 et capitalisée à 4 p. 100 conduit, au 1 er juillet 1933, à une somme de 13.329.181 couronnes; les redevances capitalisées au même taux conduiraient, à la même date, à 18.161.638 couronnes ; il reste donc un boni de 4.832.457 couronnes, qui semble suffisant pour faire face aux 2 millions de tonnes supplémentaires qui pourraient être à payer par l'État, en cas de rachat de la L.K.A. en fin 1932 et de non-extraction du total du minerai au-

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LA LAPONIE

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torisé. Mais, comme nous l'avons dit, le rachat à cette date paraît peu probable à cause de la somme à verser par l'État et, en fin 1937, en cas de non-rachat en 1.932, la quantité supplémentaire de 2 millions doit avoir été extraite, ou, sans cela, elle n'est pas à être considérée dans les calculs. 2° Garantie d'intérêt au Luleù-Riksgraensen. — La L.K. A. s'ostengagée, pour les transports sur la ligne de Luleâ à Riksgraensen, à assurer au Gouvernement suédois, indépendamment des frais d'exploitation ou d'entretien, l'intérêt à 5p. 100 du capital de construction et d'équipement tant présent que futur de la ligne. Au 31 décembre 1906, le coût de la ligne Gellivare-Riksgraensen, que nous considérerons d'abord, car c'est la plus coûteuse à tous points de vue, était évalué à 32.300.000 couronnes, dont les 5p. 100 annuels sont de 1.615.000 couronnes. Or, en 1906, les frais de toute sorte, rapportés aux 1 .500.000 tonnes qui ont été transportées en cette année, se seraient élevés, dans les conditions du contrat, par tonne, kl'"', 12, laissant, siles conditions ne se modifient pas, sur le tarif consentide 2,64, un bénéfice total de 1,52; pour les 1.500.000 tonnes à transporter en 1908, ceci conduit à un revenu de 2.280.000, supérieur aux 5 p. 100 de 655.000 couronnes, permettant de rémunérer un capital supplémentaire de 13.100.000 couronnes. Mais avec l'augmentation prévue du trafic, les frais à la tonne diminueront et on peut estimer que, dans les années 1912 à 1932, où le transport probable s'élèvera à 3.600.000 tonnes, en comptant i k % 10 par tomme, on sera sûrement au-dessus de la réalité; dans ce cas, le bénéfice réalisé par l'État serait de l kr ,54 par tonne, soit au total 5.544.000 couronnes, assurant la rémunération k 5 p. 100 d'un capital de 110.900.000 couronnes, plus du triple de l'actuel. La L. K. A. a donc pu sans crainte souscrire