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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
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Les courbes de dilatation, ainsi installées, ne tardèrent pas à montrer un premier symptôme de faiblesse. Le 28 décembre 1899 à tribord, puis le 20 février 1900 à bâbord, on reconnut qu'elles présentaient, près de la bride de suspension arrière, des fuites dues à un léger fendillement. On manchonna les extrémités détériorées, ce qui nécessita, pour chacune des réparations, un arrêt de trois jours. Le service avait été repris depuis environ une semaine, après la pose de manchon à bâbord, quand la catastrophe du 1 er mars survint. , Les lèvres de la déchirure montraient un arrachement quelque peu irrégulier. Des éprouvettes de traction, prélevées en travers du tuyau rompu et essayées à froid, ont accusé une limite élastique de 10 à 12 kg, une résistance à la rupture de 19 à 23 kg par mm'2 ; l'allongement sur 100 mm a varié de 15 à 39 p. 100 (les plus fortes limites élastiques et les moindres allongements étant d'ailleurs au voisinage de la déchirure). D'autres éprouvettes, essayées à la température de 215°, n'ont plus montré qu'une résistance de 10 à 16 kg avec des allongements de 6 à 21 p. 1C0. Ces chiffres font abstraction de deux éprouvettes prélevées dans la région même de la plaie, dont la résistance a été seulement de 12 kg par mm 2 et l'allongement de 4 p. 100. Dans la Marine militaire, les règles tracées par la circulaire ministérielle du 12 mars 1895 portent que, pour l'établissement des grands tuyautages des machines à haute pression, les tuyautages principaux de vapeur doivent autant que possible être composés de portions de tuyaux en ligne droite aboutissant d'un côté à une boite fixe, de l'autre à un joint glissant. Il est vrai que cette disposition n'avait guère encore été appliquée qu'à des conduites d'un diamètre plus grand que celle qui nous