Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 164]

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LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES

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LA CATASTROPHE DE COURRIERES

Sucrerie, qui coupe le puits à 350 mètres de profondeur,, et la faille Connétable, qui, k l'étage de 326, passe à 700 mètres au Nord du puits. Entre ces deux failles les veines pendent au Nord, en se relevant un peu le long de la faille Connétable ; au Nord de celle-ci, elles pendent de nouveau régulièrement au Nord. Tout ce quartier du Nord a, comme retour d'air, le n° 2. Au Sud du puits et de la faille de la Sucrerie, les veines ont une pente assez prononcée vers le Sud. Elles présentent une région de rétreintes au voisinage du puits et de la faille ; puis vient une plateure régulière, suivie du crochon et du dressant. Les travaux du Sud du puits avaient leur retour parle n° 4 et par le goyot, le premier servant plus spécialement aux veines en place, et le second aux dressants. Pour la description des travaux, nous suivrons le plan d'aérage, en commençant par les travaux du Nord du puits aérés par le n° 2, pour prendre ensuite ceux des travaux du Sud qui sont aérés par le n° 4 et finir par les quartiers aérés parle goyot. TRAVAUX DU NORD. — Cinq courants principaux les aéraient, un à 303 et quatre à 326. Le courant de 303 ( l m -\ 440) servait à aérer les seuls chantiers en activité à cet étage, situés dans une descenderie de Joséphine au Nord-Ouest, dite quartier Caporal, et se rendait ensuite au n° 2 dans les travaux de Sainte-Barbe. A l'extrémité de la bowette Nord 303, une faible dérivation descendait dans Joséphine jusqu'au niveau de 326. Les quatre courants de 326 peuvent s'appeler courant du Nord-Ouest, remontant à 280; courant du Nord, rejoignant le précédent à 280 ; courant de l'Est, restant au niveau de 326 jusqu'au n° 2, et enfin courant du NordEst, à 326 également, rejoignant le précédent avant son entrée sur le n° 2. Le courant du Nord-Ouest (2 m3 ,665) aérait successive-

ment des travaux dans Marie, Joséphine et Sainte-Barbe. — Dans Marie, quartier peu avancé encore, 26 hommes seulement étaient occupés dans les dépilages situés tout à fait k l'Ouest ; dans Joséphine, quartier très étroit, il n'y avait que 7 ouvriers occupés k des traçages. —" Les travaux de Sainte-Barbe k 326 comprenaient une dizaine de dépilages avec 34 hommes ; ils étaient reliés par une longue communication en veine k un autre groupe de dépilages de la même veine, situés entre les niveaux de 326 et 280 au Nord-Ouest et occupant un personnel de 56 ouvriers. A la sortie de ce second quartier de Sainte-Barbe r k 280 mètres, le courant d'air allait au n° 2 par Julie, en envoyant seulement une faible dérivation (580 litres) au goyot du n° 3 par la bowette Nord 280. Le courant du Nord (l m3 ,780) aérait, k l'extrémité delà bowette Nord 326, les deux petits quartiers d'Augustine (5 ouvriers) et de Mathilde (36 ouvriers), et, remonté ainsi k 280. mètres, gagnait le n° 2 par Julie. Le courant de l'Est (4 m3 ,835) aérait successivement les travaux de Marie 326, simples traçages occupant 12 hommes, et ceux de Joséphine, beaucoup plus étendus. La veine était attaquée par deux lignes de dépilages, au Nord et au Sud du quartier, avec 78 ouvriers. Elle présente deux voies de fond, dont l'une se prolonge directement dans le quartier de 340 au n° 2, par où sortait le courant d'air. Le courant du Nord-Est (l m3 ,500) pénétrait dans les travaux de Joséphine au Nord-Est (30 ouvriers) par un bure, le bure Ballon, et un trou de communication avec la bowette 326. Il aérait notamment les voies Lecœuvre, puis se dirigeait vers le n° 2 par une longue voie accidentée, dite montée de Joséphine. Nous avons omis volontairement beaucoup de dérivations et communications de courant k courant, pour ne pas trop compliquer la description.