Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 149]

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NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LES OSCILLATIONS

DU MATÉRIEL DUES AUX DÉNIVELLATIONS DE LA VOIE

l'appareil ; ce serait utile surtout pour les oscillations latérales, car on en déduirait la valeur des réactions latérales du véhicule sur la voie, qui sont les plus dangereuses à tous les points de vue. Dans notre mémoire sur les Oscillations dues au matériel lui-même, nous avons montré l'importance des accélérations des oscillations. L'accélération latérale est facile à obtenir en remarquant que, au moment précis où le pendule balistique se détache de sa butée, l'accélération du véhicule au point où est situé l'appareil est égale à :

i=gx~ (/ est la tension initiale du ressort du pendule, et p son poids). MM. Boyer-Guillon et Auclair ont imaginé un intéressant appareil basé sur cette remarque, qui leur est due ; c'est un pendule balistique de M. Sabouret à ressort réglable et gradué ; on est prévenu de la rupture du contact par un courant électrique (Voir la Technique automobile d'octobre 1907) ; c'est un appareil donnant le maximum de l'oscillation. Nous pensons qu'on peut le perfectionner et lui demander la courbe des accélérations, non seulement pour les oscillations verticales des automobiles, mais pour toutes les oscillations des chemins de fer et des bateaux. Pour obtenir le résultat voulu, il suffit d'employer plusieurs pendules balistiques juxtaposés de même poids p, mais ayant des valeurs de t différentes ou t' , t", t'" , etc. Les accélérations seraient alors indiquées point par point . Si l'appareil est disposé de manière à enregistrer les diverses accélérations pendant chaque oscillation, ce sera un accèlérographe ; ce sera un accéléromètre s'il ne fait qu'indiquer les valeurs maxima des accélérations. Depuis longtemps déjà, nous nous sommes servi de l'ob-

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servation des déplacements d'un corps pesant sur un plan plus ou moins incliné fixé au véhicule pour évaluer les forces centrifuges et d'inertie, et les accélérations des oscillations. Voici le principe. Si un corps pesant de poids p repose sur un plan incliné fixé au véhicule, il descend sur le plan incliné quand l'accélération maxima y de l'oscillation est telle que : PY — = Pf — P tang a

Il )

ou

T

— g, (/ _ tang a)

(/, coefficient de frottement, et a, angle du plan incliné). Cette formule suppose l'angle y. petit ; il est facile de la rendre plus rigoureuse. En disposant plusieurs plans inclinés juxtaposés sur le môme bloc et plusieurs corps pesants, on n'a qu'à observer les poids qui se déplacent pour en déduire l'accélération maxima. Si l'oscillation est violente, alors tang a est plus grand que /; on observe alors les déplacements en remontant, et la formule est légèrement modifiée. Avec Faccélérographe et la mesure de la durée de l'oscillation, on peut calculer tous les éléments de ce mouvement au moyen d'intégrations graphiques .

CHAPITRE II. RÉSUMÉ DES ÉTUDES DE L'AUTEUR SUR LES OSCILLATIONS DUES AUX DÉFAUTS HORIZONTAUX DE LA VOIE.

Dans une note en date du 8 mai 1905, présentée par M. Léauté à l'Académie des Sciences, nous avons résumé nos études de 1901 sur les oscillations dues aux variations brusques du rayon de courbure de la voie. Ces travaux ont été publiés in extenso dans les Comptes Rendus