Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 313]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

I

618

NOTE SUR LE MINERAI DE FER SILURIEN

environ; mais on ne peut en exploiter que 2 mètres, au mur; le reste est trop siliceux. La silice envahit d'ailleurs souvent la partie inférieure de la couche qui, en définitive, n'est richement minéralisée à sa hase que par plages irrégulières séparées par des régions siliceuses. Elle est hématisée jusqu'aux profondeurs qui ont été abordées, c'est-à-dire jusqu'à 35 mètres environ au-dessous du niveau de l'Orne. Son pendage varie de 45 à 50°. Sur le bord Nord de l'isoclinal et toujours sur la rive droite de l'Orne, la couche reconnue par les travaux de Saint-André est à peu près verticale, avec, par endroits, un pendage inverse vers le Nord. Sa puissance est de 5 à 6 mètres, comme à May ; la partie riche mesure 2 m ,50 à 3 mètres au mur ; le reste est souvent trop pauvre pour être pris ; le minerai est hématisé ; les travaux, qui sont descendus à quelques mètres au-dessous du niveau de l'Orne, ont trouvé encore de l'hématite, mais sous une épaisseur réduite ; le reste de la couche est alors nettement carbonaté. Les deux affleurements (sous le Jurassique) des couches de May et de Saint-André sont parallèles et distants de 1.300 mètres environ au bord de l'Orne; ils sont affectés par un petit nombre de rejets peu importants. A 2.000 mètres environ delà rivière, la couche de May s'infléchit vers le Nord, puis reprend sa direction, réduisant ainsi à 600 mètres la largeur probable du synclinal. Que devient celui-ci vers l'Est sous le recouvrement croissant, de terrains jurassiques ? Se ferme-t-il rapidement, se prolonge-t-il avec ou sans élargissement? C'est ce que des sondages, avançant progressivement vers l'Est, devront permettre de préciser. Sur la rive gauche de l'Orne, la couche de Maya été reconnue par les travaux des mines de Bully; elle présente 2 m ,50 à 3 mètres de minerai et n'est franchement hématisée que sur une bande peu profonde qui ne des-

DE BASSE-NORMAXDIE

619

cend même pas jusqu'au niveau de l'Orne. La couche de Saint-André se prolonge par celle de Maltot, verticale également, et hématisée à l'affleurement, qui a été seul reconnu. Synclinal de Perrières à Barbery (Pl. XVII). — Ce synclinal diffère du précédent en ce que sa coupe est normale, sans faille sur les versants Nord ou Sud, et qu'il se termine régulièrement à l'Est par une courbe plus ou moins continue qui raccorde ses deux bords. En effet le grès armoricain, suivi sur les bords Nord et Sud avec des pendages opposés, Sud-Ouest et Nord-Est, est exploité aux carrières du Breuiï, près Perrières, avec un pendage Ouest qui marque l'extrémité du gisement. L'extrémité Ouest du bassin est, par contre, fort mal connue ; il disparait dans la forêt de Cinglais sous des argiles à silex. Les affleurements de terrains cambriens qui apparaissent encore au Nord s'infléchissent sur la ligne Est-Ouest et amorcent une courbe terminale; d'ailleurs, une faille qui met en contact les phyllades avec le Cambrien limite de ce côté son extension. La largeur du synclinal entre les deux bords de la couche de fer, qui en son milieu atteint 3. 500 mètres, se réduit brusquement, vers l'extrémité Est, à 1.600 'mètres environ. Deux rivières, la Laize et le Laizon, traversent la cuvette par deux brèches profondes dans le grès armoricain du bord Sud. Ces brèches ont mis en évidence l'existence de la couche de minerai de fer, qui, sur le plateau, est généralement, masquée par un recouvrement jurassique de 20 à 40 mètres d'épaisseur. Les travaux de recherche ont déterminé sur presque tout le pourtour du bassin la nature et l'allure de la couche. Sur le bord Nord, les galeries de Gouvix et d'Urville l'ont pénétrée et suivie de part et d'autre de la Laize ; plus à l'Est, les son-