Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 312]

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NOTE

SUR

LE

MINERAI

DE

FER

SILURIEN

reporter, s'il était possible, pour la déterminer; le niveau actuel ne donne pas d'indication précise à ce sujet. Le minerai de fer ordovicien a été trouvé et est exploité le long de quatre synclinaux qui sont, du Nord au Sud : Le synclinal de Saint-André et May-sur-Orne ; Le synclinal de Perrières à Barbery, par la Brèche-auDiable; Le synclinal de Falaise, qui va passera Saint-Rémy et à Jurques ; Le synclinal de la forêt de la Motte à Mortain, qui envoie une branche importante au nord sur la Ferrièreaux-Étangs et Halouze. La structure propre à chacun d'eux a été précisée petit à petit par les travaux mêmes de recherche et d'exploitation du minerai de fer. Sur la carte d'ensemble (Pl. XVI), les bassins cambriens et siluriens ont été indiqués grossièrement par leurs limites, les bancs jurassiques qui les masquent par endroits supposés enlevés ; les passages reconnus de la couche de minerai de fer y sont portés. Sur les cartes de détail par synclinal (Pl. XVII etXVIIT),une ligne pointillée indique les lignes de contact du grès armoricain et des schistes à Calymènés,. place ordinaire du minerai. Le minerai est marqué par un trait plein juxtaposé. Le' massif de phyllades et de roches éruptives, et les failles, qui limitent du côté du pendage l'extension possible des couches ordoviciennes, sont également indiqués. Ces lignes ont été tracées 1 d'après les indications de la carte géologique au ^Q~QQQ* Synclinal de Saint-André et May (Pl. X VII) . -— L'existence de ce synclinal, ou plutôt de cet isoclinal, a été indiquée par M. Le Cornu; il en donna, en 1887, la coupe (fig. 1), qui expliquait bien la succession des affleurements recon-

DE

BASSE-NORMANDIE

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nus et qui a reçu plus tard une vérification par la découverte du minerai sur le bord Nord à Saint-André.

.aies

FIG.

Le bord Nord de l'isoclinal a été coupé par une faille, les termes cambriens de la série y ont disparu. Les couches qui y subsistent sont d'ailleurs moins épaisses que sur le flanc Sud. Les affleurements anciens se remarquent sur les deux rives de l'Orne, qui les traverse de part en part. Sur la rive gauche il s'est produit des cassures et des ploiements qui brouillent le pli et l'arrêtent. Sur la rive droite, le gisement est plus régulier ; il plonge assez vite sous le recouvrement jurassique. La couche de minerai de fer est là à la base même des schistes à Calymènés. Sur le bord Sud du bassin, elle a été suivie en direction sur plus de 2 kilomètres versl'Est, à partir de l'Orne, par les travaux des mines de May. Elle présente une épaisseur minéralisée de 6 mètres