Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 189]

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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS 374 évaluant, pour chaque mois et pour chaque section, le rapport des consommations (par tonne kilométrique) des différentes séries à l'une d'elles prise pour étalon, la série 1300 par exemple, et en faisant la moyenne des rapports ainsi obtenus, au lieu de faire la moyenne des consommations elles-mêmes. Mais on serait encore exposé à de graves erreurs provenant des différences considérables dans le travail total effectué chaque mois par les divers groupes de machines. Si l'on compare une série de locomotives à une autre ayant beaucoup moins travaillé, c'est-à-dire ayant une consommation totale de charbon bien plus faible, il est évident que la première sera grandement avantagée ; par exemple, en nous reportant au tableau précédent, relatif à la 2 e section, on trouve qu'au mois .de janvier les machines 700 et 710 ont réalisé une économie considérable (près de 30 p. 100) de charbon par tonne kilométrique par rapport aux compound 1300 ; mais cela tient uniquement à ce que les locomotives de cotte dernière série ont très peu travaillé, puisqu'elles n'ont consommé au total que 29 tonnes de charbon dans le mois, contre 495 tonnes pour les 700 et 2.185 tonnes pour les 710. Pour obtenir une comparaison aussi dégagée que possible de cette cause d'erreur, M. Vaughan a employé la méthode suivante : il prend pour terme de comparaison, dans chaque mois et sur chaque section, la série de machines qui a consommé au total le plus de charbon, etil calcule, pour chacune des autres séries, ce qu'aurait été leur consommation totale, si elles avaient réalisé la môme consommation par tonne kilométrique que la machine étalon : on peut alors additionner, pour chaque série, les consommations totales réelles et les consommations calculées, et établir le rapport entre ces deux chiffres. La comparaison de ces rapports à l'un d'eux, ramené à 100, donne des coefficients permettant de se faire une idée de

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MATÉRIEL ET TRACTION

l'économie réalisée par les différentes machines dans l'ensemble du service. Sans discuter la valeur de cette méthode originale, il est certain que les inconvénients des moyennes, signalés plus haut, sont en partie éliminés par ce mode d'opération, puisque les cas où les machines ont peu travaillé ne modifient guère le rapport final. Prenons, par exemple, les résultats suivants : CONSOMMATION TOTALE

DE

CONSOMMATION

CHARBON

PAR

TONNE

(en tonnes)

MOIS

1200 Mai

617

Juillet

100

72 ,5

KILOMÉTRIQUE

{en. grammes)

1600

1621

' 1200

722 545 91

454 816

37 ,3 32,6 40,4

1

1600

1621

35,7 36,6 43,5

41,9 40,4

Ils s'interprètent de la façon suivante : 1200

1600

.

1621

MOIS

total réel

total calculé

total réel

total réel

total calculé

total calculé

!

Mai .

617

Juin

617

72,5 72,5 100

ioo

X.|^ X

= 590

^= 81,5

3

xg = ,oo

722

70-")

545

545

  • X#f~

91 S

_____ 789,5

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Sjpèrt -ï*__. r. k calculé

771.5 1.358 780 >5 ^ = 102

d

^'.Bcient 'éconoPar rapport

me «»* 1200.

100

,0

454 454

X

g = 396

810

816

1.352 1.270

1.212

43 ,0

§1 =100,5 100X^ = 98

85

!__ L T2l2 = 1(b ,00x

7of5 =

10

En interprétant de cette manière le tableau donné plus

tàl V P

t ^ Vision », on obtient les chiffre Rivants (septembre 1905 à janvier 1900 inclusivement) •

^