Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 14]

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POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

teur élu par lui pour deux ans. L'élection du recteur doit être approuvée par le Ministre sur la proposition d'une commission ministérielle. La même Commission examine les propositions du Sénat pour la nomination des professeurs ordinaires, pour les créations de chaires, les modifications du régime de l'enseignement, etc. Le recteur est chargé de l'administration journalière de l'École. Chacune des deux divisions, Mines et Forêts, nomme, en outre, pour un an, un doyen qui s'occupe uniquement des études. II ORGANISATION GÉNÉRALE DES ÉTUDES. LEUR SPÉCIALISATION, LEUR DURÉE, DIPLOMES.

Aucune École, parmi celles dont il est question ici, ne présente, comme nos Écoles françaises, un cycle d'études unique et que soient tenus de suivre tous les élèves indistinctement. Dans les Écoles belges, où les étudiants sont astreints, avec un peu plus de liberté seulement, à suivre une série de cours et d'exercices déterminée et ne passent d'une année d'études à la suivante qu'à la condition de subir avec succès certains examens, en sorte qu'à ce point de vue le régime est à peu près celui des Écoles françaises, on a cependant groupé les étudiants en un certain nombre de spécialités. Cela est indispensable, on le conçoit, dans les écoles qui forment des ingénieurs destinés à des industries très différentes, comme la mine et l'industrie chimique par exemple. Toutefois, jusqu'à ces dernières années, la spécialisation était pratiquée à Liège et à Mons de deux manières, bien différentes. A Liège, les élèves des diverses sections ne suivent ni les mêmes cours ni les mêmes exercices et sont séparés dès le commencement des études

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techniques et même partiellement dès les études préparatoires. A Mons, jusqu'en 1904, ils suivaient tous les mêmes cours et n'étaient séparés que vers la fin des études et seulement pour certains exercices pratiques et projets. C'était h peu près le système de l'École Cerir traie. La spécialisation, à Mons, . portera à l'avenir sur les cours, à peu près comme à Liège. Par contre, au point de vue particulier qui nous occupe, aucune différence n'est faite à Liège entre mineurs et métallurgistes. Ils constituent une même section, en sorte que, sous le rapport minier et métallurgique, il n'y a à Liège pas de spécialisation, ni dans les études, ni dans les diplômes. A Mons, au contraire, — et il en est de même en Allemagne et Autriche-Hongrie, — la section de métallurgie est distincte de la section des mines et les diplômes sont différents. Dans les Écoles allemandes, la spécialisation prend un tout autre aspect. La liberté complète laissée aux élèves de choisir les cours et exercices qu'il leur convient de suivre établit une infinité de cycles d'enseignement divers, au gré des étudiants. Toutefois certains cycles sont particulièrement recommandés, suivis plus ou moins complètement par un nombre plus ou moins grand d'élèves, et conduisent à des diplômes déterminés. Selon les Écoles, la poursuite du diplôme, sans être comme ailleurs obligatoire et systématiquement substituée au désir de s'instruire, reste le but de la majorité des étudiants; en ce cas les cycles recommandés pour l'obtention de ces diplômes représentent bien des types moyens d'études. Ou bien la recherche des diplômes peut être presque exceptionnelle, comme à Aix-la-Chapelle, et les cycles recommandés ne représenter qu'imparfaitement la grande variété des études individuellement réalisées. On ne peut toutefois que s'en rapporter à ces cycles et les considérer comme des types, plutôt maxima que moyens, des études