Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 13]

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NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

de suivre à Cet effet le progrès de la science et de l'industrie, de modifier, sous réserve de l'approbation ministérielle, les règlements et programmes d'études, enfin de veiller à la discipline. Le second, le collège des professeurs, élit le recteur et le Sénat et donne son avis sur toute question qui lui est soumise par le Sénat. L'autorité du recteur se borne à disposer d'un droit de veto suspensif sur toute décision du Sénat ou du collège, le ministre décidant en dernier ressort. Pribram. — L'École Supérieure Minière Impériale et Royale de Pribram (K. K. Montanistische Hochschule) portait récemment encore, comme celle de Freiberg, le titre d'Académie des Mines. La même dénomination nouvelle vient d'être attribuée à l'École de Leoben. Les deux écoles, dont l'organisation est exactement la même, ont été fondées simultanément en 1848, l'école de Selmeczbanya, jusqu'alors seule existante dans l'empire, étant depuis cette époque devenue uniquement hongroise. Toutes deux ont pour but exclusif la formation d'ingénieurs pour les mines et la métallurgie. Leurs programmes sont à ce point identiques que les élèves peuvent aller de l'une à l'autre passer les examens finaux. Comme à Freiberg, l'École n'a point de directeur. Elle est dirigée par le Conseil des professeurs, qui nomme pour deux ans un recteur et un prorecteur chargés d'exécuter ses décisions. Selmeczbanya (Schemnitz). — L'Ecole Royale Supérieure Hongroise des Mines et Forêts est à peu près contemporaine de l'Académie de Freiberg, ayant été ouverte en 1770. Il existait d'ailleurs, dès 1735, à Selmeczbanya, sous la dépendance directe du Service des Mines et Usines fiscales, une petite École de quelque huit élèves où les ingénieurs de l'État donnaient aux candidats à ces mêmes fonctions

POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

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l'instruction pratique. Un cours public de chimie, minéralogie et métallurgie y fut ouvert en 1764, puis un cours de mathématiques en 1765. Cinq ans après, cette institution embryonnaire se transformait en une Académie minière qui, vers la fin du xvin 0 siècle, attira, comme celle de Freiberg, un grand nombre d'étrangers. Bien' que son renom ait été, dès le début du xix" siècle, quelque peu éclipsé par celui de l'école saxonne, elle n'a cessé, depuis sa fondation, de vivre d'une vie généralement active. En 1816, l'École des Forêts, fondée en 1808, fut réunie à l'Académie minière sous le titre d'Académie Impériale des Mines et des Eaux et Forêts. A la suite de plusieurs réorganisations successives, en 1846, 1860, 1872, elle était devenue un véritable Polytechnicum surtout minier et forestier, comprenant six sections : mines, sidérotechnique, métallurgie, construction des machines et architecture, sciences forestières, technique forestière. Depuis 1896, la section de construction et architecture a disparu. L'Ecole se réduit donc aujourd'hui à la réunion d'une Ecolo minière et métallurgique analogue à celle de Pribram et d'une École forestière. En 1904, elle a, comme celles de Pribram et Leoben, échangé le titre d'Académie contre celui d'École supérieure (Foiskola), qui l'assimile aux Universités. L'École, d'abord impériale, est devenue exclusivement hongroise depuis la fondation des Écoles de Pribram et Leoben en 1848. Les cours, autrefois professés en allemand, s'y font en hongrois depuis 1869. C'est de cette réforme et du remaniement qui s'ensuivit en 1872 que date le grand développement de l'institution. L'administration etla direction de l'École appartiennent, comme k Freiberg et Pribram, au conseil ou Sénat des professeurs. Le Sénat comprend tous les professeurs ordinaires, extraordinaires et même suppléants pendant la durée de leur suppléance. Il est présidé par un rec-